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« Cela n’aurait aucun sens d’aller à Matignon pour se faire destituer à la première motion de censure », estime Louis Aliot.

Alors que la gauche ne lui confierait sans doute pas les clés de Matignon, vous n’avez désormais sur les lèvres que le nom du « péril Mélenchon ». N’est-il pas plutôt votre meilleur allié pour remobiliser ?

Rappelez-moi quel personnage a été le premier à apparaître en réaction dimanche soir à la télévision ? M. Mélenchon, et son équipe, répétant que la gauche ne se passerait pas…

Alors que la gauche ne lui confierait sans doute pas les clés de Matignon, vous n’avez désormais sur les lèvres que le nom du « péril Mélenchon ». N’est-il pas plutôt votre meilleur allié pour remobiliser ?

Rappelez-moi quel personnage a été le premier à apparaître en réaction, dimanche soir, à la télévision ? M. Mélenchon, et son entourage, répétant que la gauche ne se passerait pas d’eux, et que tout était grâce à eux. Cela veut dire quelque chose. Ce seraient plutôt les camarades de Mélenchon qui devraient lui demander s’il n’est pas devenu leur pire allié de circonstance. Au RN, on n’a cessé de dire que cette alliance était extrêmement dangereuse.

Malgré ce large succès, votre quête de majorité absolue semble s’être effritée dimanche au fil de la soirée et des résultats. De quelles réserves de voix disposez-vous ?

En parlant de voix, il faut rappeler que nous avons recueilli plus de 10 millions, ce qui est exceptionnel au premier tour d’un tel scrutin. Et au second, nous sommes présents dans 444 circonscriptions. Les réserves sont sans doute à chercher chez les électeurs des Républicains qui ne sont pas représentés et, enfin, chez tous ceux qui ne veulent pas de ce front de gauche à la tête du pays. Cela fait beaucoup de monde, y compris les macronistes.

« Je ne nie pas une certaine forme de stress. »

Sur fond d’arc républicain, la baisse contagieuse du nombre de scrutins triangulaires ne vous sied pas du tout…

Je ne crois pas, non. Je l’ai vécu moi-même à Perpignan, quand tout le monde était contre moi et qu’une partie importante de l’électorat de Renaissance a finalement basculé sur ma candidature au second tour. Depuis dix mois, on répète que le RN est d’extrême droite et, au final, 10 millions de Français nous ont choisis. Les gens ne sont plus sous le joug de cette diabolisation sur laquelle M. Macron misait encore.

Pouvez-vous toutefois confirmer que Jordan Bardella refusera Matignon s’il n’obtient qu’une majorité relative ?

Oui. Cela n’aurait aucun sens d’aller là-bas pour se faire destituer à la première motion de censure. Quant à gouverner comme d’autres à 49.3, ce serait la pire méthode, le pire message.

Ne s’agirait-il pas en réalité d’un pas en arrière pour mieux sauter dans le piège que pourrait avoir tendu Emmanuel Macron ? Celui d’exercer un pouvoir rendu encore plus ingrat par la cohabitation ?

Honnêtement, non, même si c’est une question que beaucoup de gens me posent dans la rue. Pourtant, curieusement, la plupart d’entre eux nous disent de ne pas y aller si on n’a pas vraiment le pouvoir. C’est aussi l’éternel débat sur la cohabitation, celui qui s’est déjà posé en 1986 et 1993 pour la droite. Chirac y est allé avec des majorités absolues, voire ultra-absolues, mais en renonçant sur de nombreux aspects de son programme. Alors imaginez la chose avec une majorité relative…

Et si vous étiez en fait simplement pris, ces jours-ci, par la peur de décevoir…

Je ne nie pas qu’il existe une certaine forme de stress, mais il faut bien commencer quelque part. Nous serons jugés sur l’exercice de nos responsabilités, et nous nous y préparons.

Cammile Bussière

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