« Cela n’a pas de sens que les gens meurent de faim », dénonce Horacio Arruda

« 33 % de la nourriture est jetée. Cela n’a pas de sens que les gens meurent de faim », a dénoncé le Enregistrer Horacio Arruda, figure emblématique de la santé au Québec, dans une rare sortie publique, vendredi, en marge d’un événement au Centre-du-Québec.
« Il y a des inégalités de santé entre les gens qui sont bien nourris et ceux qui ne le sont pas », a déploré dans une interview au Enregistrer Horacio Arruda, sous-ministre adjoint au ministère de la Santé, en marge d’une rencontre sur le bioalimentaire, à Drummondville, vendredi.
« Je n’arrive pas à croire que les enfants québécois n’aient pas assez à manger. Il y a plein. Nous avons une responsabilité collective », ajoute-t-il.
Cependant, selon lui, il existe des solutions. Des pistes prometteuses ont été financées par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et le ministère de la Santé, souligne-t-il.
«Il y a une récupération en cours en ce moment. Il y a toute une chaîne du producteur aux cuisines collectives », illustre-t-il.
Horacio Arruda rappelle que les gens vont même aider les producteurs qui manquent de main-d’œuvre à récolter des légumes qui seraient autrement laissés dans les champs. L’innovation technologique a également un rôle à jouer, dit-il.
Double perte
Pour Horacio Arruda, il faut multiplier les projets audacieux pour récolter les champs car ce qui n’est pas prélevé devient une double perte, car nous produisons des gaz à effet de serre inutilement avec un en production que nous ne consommons pas. .
« Il y a beaucoup de fruits et de légumes qui peuvent par exemple être transformés en soupe pour nourrir les gens », rappelle-t-il.
Au-delà des déchets, Horacio Arruda tire la sonnette d’alarme sur les « maladies de société » comme le diabète de type 2.
« Le diabète de type 2 n’existait pas chez les adolescents lorsque j’ai commencé ma carrière, et maintenant nous l’avons », observe-t-il.
« Pour maintenir notre système de santé, nous devons agir en amont », conclut-il.
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