Invité d’Apolline Matin sur RMC, Thierry Reboul, directeur de la création de Paris 2024, a commenté les justifications d’Alain Bauer, qui avait qualifié la cérémonie d’ouverture sur la Seine de « folie criminelle ».
Alain Bauer, professeur de criminologie habitué des plateaux de télévision, déclarait le 30 mai 2022 sur France 5 : « La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 est une folie criminelle. Il n’y a rien qui, du point de vue de la sécurité des athlètes, des organisateurs et du public, ne soit concevable sous cette forme. » Finalement, hormis la pluie, aucun accroc n’est venu perturber cette cérémonie sur la Seine. Ce qui permet à Thierry Reboul, directeur artistique de Paris 2024, de prendre une revanche médiatique. « Cela montre bien que le ridicule ne tue pas, même s’il est passé assez près de lui je pense », a-t-il plaisanté au micro deApolline Matin sur RMC, vendredi 13 septembre.
« Cette formule n’a pas sa place dans le débat et il faut s’abstenir de ce type de phrases », a également critiqué Thierry Reboul, qui a conçu les cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques et qui est également en charge du défilé des athlètes sur les Champs-Élysées.
« Il avait tort »
Alain Bauer a justifié récemment sur BFMTV« Je n’étais que le messager de tous ceux (…) qui étaient terrifiés et traumatisés par l’insouciance avec laquelle cette cérémonie était préparée », a-t-il rétorqué, laissant également entendre que son alerte avait contribué au bon déroulement de l’événement avec « trois fois moins de spectateurs, trois fois plus de policiers et une ville bouclée ».
Une réaction qui consterne Thierry Reboul : « Il a eu tort. Le plus simple aurait été de dire ‘j’ai eu tort, ça arrive à tout le monde’, éventuellement ‘je m’excuse’ ».
« Ce qui est plus important au fond, il me semble que si nous avons réussi quelque chose à Paris 2024, c’est peut-être de transformer un état de pessimisme ambiant en un état d’optimisme. Et ça, ce n’est pas facile à transformer. Donc il faut peut-être éviter de retomber dans cet état et l’alimenter », conclut Thierry Reboul.