Ce trouble mental courant augmente le risque de démence de 74 %
L’ESSENTIEL
- Le nombre de personnes atteintes de démence devrait presque tripler d’ici 2050, passant de 57 millions en 2019 à 153 millions.
- Traiter la dépression plus efficacement pourrait aider à combattre cette tendance, suggère une nouvelle étude.
- Après analyse, les données ont révélé que la présence de dépression au départ augmentait significativement le risque de démence de 74 %.
Une étude récente publiée dans l’International Journal of Geriatric Psychiatry révèle un lien significatif entre la dépression et un risque accru de démence.
En cas de dépression, la démence survient deux ans plus tôt
Des 22 789 participants inclus dans l’étude, 24,9 % souffraient de dépression au début de l’expérience. Ces participants étaient généralement plus âgés, plus souvent des femmes, moins souvent mariés et présentaient des taux plus élevés de maladies chroniques.
Au cours de la période de suivi de 15 ans, 1 419 personnes ont développé une démence, ce qui correspond à un taux d’incidence de 7,31 %.
Après analyse, les données ont révélé que le fait d’être dépressif au départ augmentait considérablement le risque de démence de 74 %. Cette association était particulièrement forte chez les participants les plus jeunes, ceux de moins de 60 ans étant deux fois plus susceptibles de développer une démence s’ils souffraient de dépression.
De plus, l’apparition de la démence s’est produite environ deux ans plus tôt chez les personnes souffrant de dépression au début de l’essai.
Démence et dépression : les limites de l’étude
Malgré la taille importante de l’échantillon et la longue période de suivi, l’étude présente certaines limites. Tout d’abord, l’évaluation de la dépression s’est basée sur les symptômes autodéclarés plutôt que sur des diagnostics cliniques, ce qui pourrait introduire un biais. L’étude n’a pas non plus fait de distinction entre les différents types de démence, ce qui a entraîné un manque de précision.
« Les recherches futures devraient se concentrer sur la confirmation de ces résultats dans d’autres populations et sur la question de savoir si le traitement de la dépression peut réduire le risque de démence », a déclaré l’un des auteurs de l’étude.
La recherche, intitulée « Association entre la dépression et la démence incidente : résultats longitudinaux de l’étude sur les parts », a été écrit par Nicola Veronese, Lee Smith, Ai Koyanagi, Pinar Soysal, Christoph Mueller, Chiara Maria Errera, Giusy Vassallo, Laura Vernuccio, Giuseppina Catanese, Marco Solmi, Ligia J. Dominguez et Mario Barbagallo.
En raison du vieillissement rapide de la population mondiale, le nombre de personnes atteintes de démence devrait presque tripler d’ici 2050, passant de 57 millions en 2019 à 153 millions.
« Le terme « démence » recouvre plusieurs maladies qui affectent la mémoire, la pensée et la capacité à effectuer des tâches quotidiennes. » précis OMS.