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Ce triste record français que les médecins ne peuvent expliquer

Ce triste record français que les médecins ne peuvent expliquer

Le cancer du sein est de loin le cancer le plus connu et le plus dépisté. Il touche une femme sur huit au cours de sa vie et, ne l’oublions pas, un homme sur 500 (c’est rare, mais ça arrive). Chaque année en France, le nombre de diagnostics augmente, au point que notre pays est le premier au monde en termes de cancer du sein pour 100 000 habitants.

En 2022, la France comptait ainsi 105,4 cas pour 100 000 habitantsÀ titre de comparaison, ce chiffre est de 95 cas pour 100 000 personnes aux États-Unis, 87 en Italie et seulement 33 en Chine. Une exception française, qui permet au pays d’avoir un bien triste « record », encore très mal compris des médecins.

Un système de détection performant ?

Stéthoscope (médecine)
© Hush Naidoo Jade Photography / Unsplash

L’une des explications à ces chiffres plus élevés en France qu’ailleurs pourrait être trouvée… dans notre système de santé. Dans les pays moins développés, le système de détection est beaucoup moins efficace. En Afrique subsaharienne, l’étude estime que le nombre de cancers du sein pour 100 000 personnes est quatre fois inférieur à celui de l’Europe.

En réalité, ce sont les systèmes de dépistage européens qui détectent bien plus de cancers du sein que les hôpitaux africains, moins bien équipés et souvent peu consultés par la population locale. Dans certaines régions pauvres du monde, où règnent la guerre et la famine, le cancer du sein est difficile à détecter. Les symptômes peuvent être confondus avec ceux d’autres maladies, ce qui empêche de poser un diagnostic correct.

Éviter les comportements à risque

Bien que les causes du cancer du sein ne soient jamais précisément connues, certains comportements facilitent le développement du cancer. Ces actes dits « à risque » sont ancrés dans la culture française. Il s’agit notamment du tabagisme, de la consommation d’alcool ou de drogues.

Une étude publiée en 2022 par le département Cancer Prévention Environnement du Centre Léon Bérard a mis en évidence le lien entre l’émergence de cancers et l’exposition aux polluants, même à faible dose. Les polluants liés au trafic routier ou à l’industrie manufacturière sont ainsi pointés du doigt comme des « accélérateurs ».

Cancer du sein : tout le monde est concerné

Pourtant, les médecins ne le répéteront jamais assez : la lutte contre le cancer est avant tout une course contre la montre. Plus le cancer du sein est traité tôt, plus les chances de guérison sont grandes. Le taux de survie en France n’a jamais été aussi élevé. Il atteint 87%.

Alors que le cancer du sein faisait 20 victimes sur 100 000 en 1990, « seulement » 14 en meurent aujourd’hui. Un chiffre encore trop élevé, mais qui montre que de grands progrès ont été réalisés dans le traitement de la maladie.

Afin de mettre toutes les chances de votre côté, il est donc important de passer des mammographies. C’est le meilleur moyen de lever les doutes. En cas d’inconfort à la palpation, il faut consulter au plus vite. Le cancer du sein n’est pas une maladie qui touche certaines tranches de la population.

Longtemps considéré comme une maladie des seniors, le cancer du sein peut frapper aussi bien une femme de 20 ans qu’une femme de 70 ans. 10% des cancers du sein détectés en France concernent des femmes de moins de 35 ans. Aujourd’hui, moins d’une femme sur deux se fait dépister en France, malgré l’existence d’un programme national pour les femmes de 50 à 74 ans.

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