ce retraité aurait été escroqué par un garage breton
Il voulait « une belle voiture pour l’été, pour sortir avec mes petits-enfants », raconte Patrick Dhervillers, 67 ans, qui habite près de Tours (Indre-et-Loire). Malheureusement, il se retrouve avec 9 000 € de moins sur son compte en banque, et pas de Citroën Méhari, ce véhicule ancien, produit entre 1968 et 1987, qu’il souhaitait acquérir.
Comme lui, une vingtaine de personnes auraient été arnaquées par le garage Le Jail, à Plourin-lès-Morlaix (Finistère). Le 14 octobre 2024, trois personnes ont été placées en garde à vue par les gendarmes de Plourin-lès-Morlaix, dans le cadre de cette affaire. Ils ont depuis été libérés, mais une enquête est toujours en cours.
« Le concept m’a séduit »
Pour le retraité, tout commence en novembre 2023. « Je cherchais une Méhari, j’en avais une quand j’étais jeune. » Il entre en contact avec le propriétaire du garage de la Prison, qui lui parle du fonctionnement de son établissement. « Il me dit qu’il refait Méhari de A à Z, que c’est une association et que ce sont des gens passionnés qui y travaillent. Le concept m’a séduit. » retrace Patrick Dhervillers.
Il effectue un premier versement, une caution, de 4 500 € le 14 novembre 2023, pour démarrer les travaux et espère recevoir sa voiture mi-2024. Régulièrement, au fil des mois, il demande des photos et des nouvelles de l’avancée des travaux. « Je n’ai jamais rien reçu, à chaque fois il avait des excuses », souligne-t-il.
Pourtant, le retraité, à cette heure, n’est pas encore inquiet. « J’ai regardé sur Internet, j’ai vu que l’association était bien enregistrée, qu’elle existait », note-t-il. Quelques mois plus tard, il effectue un deuxième versement de 4 500 €.
Sauf qu’à l’été 2024, pas de voiture. Parfois, il parvient à communiquer par téléphone avec le gérant, qui lui dit « que la voiture est presque prête, et que je devrais l’avoir d’ici mi-août 2024 ».
Une vingtaine de personnes concernées
Patrick Dhervillers commence à avoir des doutes, et c’est durant cette période qu’il découvre, sur les réseaux sociaux, que d’autres personnes, comme lui, s’étaient fait arnaquer. Il a porté plainte début septembre, à l’adresse « une lettre recommandée avec accusé de réception au gérant, pour résilier le contrat et demander un échéancier de remboursement ».
Il espère récupérer son argent, mais il le sait déjà « Ça va être long. » (…) J’ai beaucoup de frustration, 9 000 € c’est quand même beaucoup. »
Il attend désormais la fin de l’enquête de gendarmerie pour savoir quelle suite donner.