Après une matinée, lundi 22 avril, consacrée aux investigations dans la zone de grand passage de Biscarrosse dans les Landes où Kendji Girac a été blessé par balle quelques heures auparavant, les enquêteurs se concentrent désormais sur les auditions.
Selon nos informations, une dizaine ont eu lieu ce mardi. Les personnes interrogées ont notamment été convoquées dans les locaux de la gendarmerie de Parentis-en-Born. Il s’agit de proches du chanteur, présents lors du tournage, mais aussi « de personnes entrées en contact avec lui dans la veille des événements qui nous intéressent », indique une source proche du dossier. L’oncle et le compagnon de Kendji Girac font partie des personnes dont les commentaires ont été recueillis. Ce dernier se trouvait d’ailleurs à proximité du chanteur lorsque le coup de feu a explosé.
Rien n’a été divulgué concernant les versions données par l’une ou l’autre des parties. On apprendra juste qu' »il n’y a pas de grandes différences », selon la même source. L’armée attend toujours les résultats des empreintes digitales et des résidus de poudre.
Plusieurs pistes
Plusieurs hypothèses sont encore étudiées par les enquêteurs, comme celle avancée par le chanteur : « un coup de feu qu’il a lui-même provoqué en manipulant un pistolet automatique », indique le parquet. Reste aussi la possibilité d’un geste désespéré ou la menace d’un tel geste. Quant à l’intervention d’un tiers, comme les règlements de comptes, « ce n’est pas la voie privilégiée pour l’instant », précisent deux sources concordantes. Un mystère demeure, celui de la balle et du chargeur, qui sont les pièces manquantes clés de cette enquête, tandis qu’un pistolet a été retrouvé aux abords du camp.
Kendji Girac n’a toujours pas été officiellement entendu par les enquêteurs. « Il est toujours sous sédation et cela ne serait concluant pour personne », glisse une source. Les gendarmes doivent attendre le feu vert des professionnels de l’hôpital Haut-Lévêque du CHU de Bordeaux. Cette audience est très attendue pour savoir ce qui s’est passé lors de ce huis clos à l’arrière du quartier très fréquenté de Biscarrosse. Le parquet de Mons devrait communiquer à la fin.