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Ce qu’il faut savoir sur Pierre-Emile Højbjerg, la prochaine recrue de l’OM !

Ce qu’il faut savoir sur Pierre-Emile Højbjerg, la prochaine recrue de l’OM !

L’Olympique de Marseille ne s’arrête pas. Déterminé à revenir au sommet du championnat français et européen, le club phocéen a décidé d’offrir à ses supporters un été de folie. Très actif sur le marché des transferts, le board marseillais a, dans cette optique, déjà officialisé les arrivées de Lilian Brassier, Ismaël Koné et Mason Greenwood. Mais ce n’est pas tout. Alors que les noms de Valentin Carboni (Inter), Hwang Hee-Chan (Wolverhampton) et Eddie Nketiah (Arsenal) sont également évoqués, la direction marseillaise s’apprête à enrôler Pierre-Emile Højbjerg. Ce samedi, nous vous révélions que l’OM avait trouvé un accord avec Tottenham pour le transfert de l’international danois (81 sélections, 10 buts). Séduits par le profil du droitier d’1m85, autrefois pisté par l’OL, les Olympiens débourseront 13,5 millions d’euros, plus des bonus, pour finaliser l’opération et découvrir un joueur à la trajectoire singulière.

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Comparé à Busquets au Bayern, surnommé Zidane à Tottenham…

Né d’un père danois et d’une mère française, dans le district d’Österbro, Pierre-Emile Højbjerg a d’abord fait ses armes au Danemark. À l’âge de 5 ans, il rejoint le BK Skjold aux côtés de son frère aîné avant de rejoindre le centre de formation du FC Copenhague. Là-bas, l’actuel milieu de terrain de Tottenham s’essaie d’abord à l’attaque mais finit par reculer sur le terrain en optant pour le centre de formation de Bröndby à l’âge de 14 ans. Un choix payant, permettant au joueur concerné de poursuivre sa progression et d’être repéré par le Bayern Munich à l’été 2012… « Il a un grand avenir, sans aucun doute. C’est un jeune garçon qui écoute et apprend vite. Quand tu joues pour le Bayern à cet âge, ça veut dire quelque chose. »confiait son compatriote Simon Kjær à son arrivée en Bavière. Rapidement sous les feux des projecteurs et doté de qualités indéniables, PEH, nourri par Daniel Van Buyten et Franck Ribéry, devenait alors, à 17 ans et 251 jours, le plus jeune joueur de l’histoire du club à débuter en Bundesliga. Un record depuis battu par Jamal Musiala. Considéré comme une future star et déjà surnommé le « Zidane du Danemark », Højbjerg rejoignait la sélection scandinave à seulement 18 ans et impressionnait par sa maturité. Sous les ordres de Pep Guardiola – ce dernier assurant qu’il pouvait devenir le « Busquets du Bayern » – le futur visage olympien a pourtant connu des heures sombres…

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Outre sa difficulté à s’imposer au Bayern, il apprend également la grave maladie de son père, diagnostiqué d’un cancer de l’estomac. Profondément affecté et confronté au refus des médecins danois de prendre en charge son père, dont le cas est désespéré, Højbjerg peut alors compter sur le soutien du club munichois, acceptant de payer ses déplacements réguliers en Allemagne pour suivre une chimiothérapie. En vain. Inconsolable après la mort de son père Christian en 2014, le Danois enchaîne ensuite deux prêts à Augsbourg puis à Schalke, mais c’est finalement au royaume de Sa Majesté que sa carrière décolle véritablement. Transféré pour 15 millions d’euros à Southampton en juillet 2016, le Franco-Danois s’impose peu à peu comme un membre incontournable des Saints. Fort de deux premières saisons encourageantes et d’une finale de Coupe de la Ligue en 2017, il retrouve finalement le brassard de capitaine fin 2018 avant d’exploser enfin au plus haut niveau. « J’avais jeté mon dévolu sur lui car j’aimais son tempérament et il était aussi capable de faire des choses très intéressantes techniquement. C’était encore un très jeune joueur. Il devait se canaliser, montrer qu’il avait du caractère sans devenir caractériel. Et je pense qu’il a réussi ça. »se souvient Claude Puel, l’ancien entraîneur du PEH lors de sa première année au Royaume-Uni.

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Une histoire particulière avec la France…

Auteur de 4 buts et 4 passes décisives en 31 matches de Premier League lors de la saison 2018-2019, Højbjerg a connu une nouvelle année pleine lors de la saison suivante. Des performances remarquées ont finalement poussé Tottenham à débourser un peu plus de 16 millions d’euros pour récupérer l’enfant de Copenhague. Sous les couleurs des Spurs depuis l’été 2020, Højbjerg n’a cessé de développer ses qualités (10 buts et 16 offrandes en 184 matches toutes compétitions confondues). Milieu de terrain de la vieille école, agressif dans les duels, bon relanceur et récupérateur infatigable, il s’apprête désormais à exporter son talent sur la Canebière, sous les ordres d’un certain Roberto De Zerbi. Fort de son expérience acquise au cours de sept années en Premier League et d’une exigence de haut niveau, l’international aux 81 sélections – qui aurait pu en accumuler davantage si le Norvégien Äge Hareide ne l’avait pas mis au placard entre fin 2016 et fin 2018 pour une réaction intempestive lors d’un remplacement – devrait ainsi constituer un relais privilégié pour le technicien italien au sein du vestiaire. Sur le terrain, l’OM pourra également profiter de son intelligence et de sa capacité à couper les lignes de passe.

Très à l’aise balle au pied et capable d’éliminer ses adversaires en dribblant, Højbjerg sort pourtant d’une saison plus compliquée à Londres. Auteur de 38 apparitions toutes compétitions confondues mais seulement 8 titularisations en Premier League, le Danois a peu à peu perdu sa place de titulaire sous les ordres d’Ange Postecoglou, lui préférant Yves Bissouma, Pape Matar Sarr ou encore Rodrigo Bentancur. Pourtant, son Euro 2024 avec la Danish Dynamite a globalement rassuré les différents observateurs sur sa condition physique tandis que sa parfaite maîtrise de la langue française devrait, elle, largement faciliter son acclimatation dans la cité phocéenne. Et pour cause. Né d’une mère franco-danoise, Pierre-Emile Höjbjerg, qui possède la double nationalité, a toujours entretenu des liens forts avec la France. Sélectionneur des Espoirs de juin 2013 à mai 2014, Willy Sagnol avait d’ailleurs tenté de le faire opter pour les Bleus… « Par l’intermédiaire des gens du Bayern, il m’a contacté. Il m’a demandé ce que je pensais de jouer un jour pour la France. J’ai fait toute ma scolarité au Danemark, j’ai toujours joué pour les équipes nationales danoises, je lui ai dit que j’étais heureux comme ça. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas fier d’avoir une équipe française, mais j’ai choisi le Danemark avec mon cœur. »a toutefois admis le principal concerné dans une interview accordée à L’équipe.

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Retrouvailles avec Medhi Benatia et… l’Orange Vélodrome

Mais celui qui a également effectué un stage d’une semaine au FC Metz au début de sa carrière entretient un lien particulier avec la France. « J’ai toujours aimé la cuisine française. Aujourd’hui encore, mon plat préféré est un bon poulet de Bresse, cuit au four, avec des frites. J’aime aussi le vin français, avec modération bien sûr. Un très bon ami de mon grand-père, Gabriel, en produit encore. C’est du Rully. Mon frère continue à aller en Bourgogne tous les ans et à chaque fois qu’il revient je lui demande : « Alors, tu as ramené des caisses ? » Pour mon anniversaire début août, il m’en a encore rapporté. Je suis fier d’avoir ce côté français, de connaître un peu cette culture, cette langue. Au Danemark, on me disait : « Mais tu es français, non ? » Bien sûr, avec mon prénom, ça ne ressemblait pas à ceux typiques du pays. Et quand je suis arrivé en France, avec mon accent, on me demandait d’où je venais, je n’étais pas vraiment français. J’ai toujours été très fier d’avoir ces deux cultures. En fait, je suis juste Pierre-Emile. »a ajouté Højbjerg, fan inconditionnel de Zinedine Zidane, de Luis Figo et même de Ronaldo, le Brésilien.

Enfin, outre ce lien de toujours avec la France, l’actuel numéro 5 des Spurs – passé tout près d’un nouveau drame lorsque son coéquipier Christian Eriksen a été victime d’un infarctus en plein match – a une histoire particulière avec l’Olympique de Marseille. Il est bon de rappeler que le triple Champion d’Allemagne, présent dans le onze de départ de l’Euro 2021, s’apprête à retrouver Medhi Benatia, conseiller sportif des Phocéens, qu’il connaît bien depuis leur passage commun au Bayern Munich (2014-2016). Mais ce n’est pas tout. La future recrue olympienne devrait également rappeler de mauvais souvenirs aux supporters marseillais. Et pour cause. Un soir de novembre – lors du choc OM-Tottenham comptant pour la sixième et dernière journée de la phase de poules de la Ligue des champions 2022-2023 – le milieu des Spurs avait, en effet, crucifié l’équipe d’Igor Tudor au bout du temps additionnel d’une frappe serrée du pied droit. Climatisé, l’Orange Vélodrome attend désormais de s’enflammer face aux prouesses du plus français des Danois…

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