ce qu’il faut savoir avant de déclarer ses revenus 2023 – Libération
Le début de la grande déclaration. A partir du 11 avril, plus de 40 millions de foyers fiscaux doivent communiquer aux services de l’Etat tous les montants qu’ils ont perçus au titre de l’année 2023, afin d’établir leur impôt sur le revenu en 2024. Une contribution nette pour l’Etat qui devrait s’élever à 94,1 milliards d’euros, soit 3,5 milliards de plus qu’en 2023. Déclaration en ligne, taux d’imposition, délais différenciés, pensions de retraite, etc. Libé examine ce que vous devez savoir avant de déclarer vos impôts.
Comment déclarer ses revenus ?
Depuis plusieurs années, la déclaration se fait en ligne, sur le site impots.gouv.fr. Dans l’espace personnalisé, la déclaration de revenus 2023 est pré-remplie, y compris pour les différentes pensions de retraite. Il vous suffit donc de le relire, et s’il s’avère exact, de le signer. Il est cependant toujours possible, même en 2024, de remplir une déclaration papier de ses revenus en téléchargeant un formulaire sur le site avant de l’envoyer par courrier au bureau des impôts.
Dans le cas où le déclarant constate une inexactitude, concernant le détail de ses revenus par exemple, sa situation personnelle ou familiale, le nombre de parts de son foyer fiscal, les crédits d’impôt ou réductions d’impôts auxquels il a droit, il peut les corriger. directement sur le site.
Dans quelle tranche vous situez-vous ?
Concrètement, pour les déclarants ayant perçu entre 11 295 et 28 797 euros en 2023, ils devront payer 11 % d’impôt. Pour la tranche ci-dessus, qui concerne les revenus compris entre 28 798 euros et 82 341 euros, c’est 30 % d’impôt. Pour la tranche encore supérieure, de 82 342 euros à 177 106 euros – des revenus qui concernent moins de 3% des salariés français selon l’Observatoire des inégalités – ce sera 41%. La tranche la plus élevée concerne les foyers fiscaux ayant perçu plus de 177.106 euros, ils devront payer 45% d’impôt sur le revenu. Pour atteindre ce montant, il faudra avoir gagné 14 760 euros par mois en moyenne. Une jolie somme, qui concerne moins de 1% de la population.
Enfin, pour les ménages qui déclarent moins de 11 294 euros de revenus en 2023, ils devront payer… 0% d’impôt, soit 0 euro. Selon le rapport d’activité 2022 de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), publié en 2023, près de 18 millions de foyers fiscaux ont cotisé à l’impôt sur le revenu, soit 44,6% des foyers. Pour le reste, soit les déclarants n’ont pas perçu le minimum requis, soit 941 euros par mois en moyenne, soit ils bénéficient de réductions liées à des niches fiscales ou à un certain nombre de parts fiscales liées aux enfants ou parents à charge. . Le nombre de foyers non imposés s’élève à 18,3 millions en 2023, auxquels il faut ajouter 4 millions de foyers ayant bénéficié d’un remboursement.
Jusqu’à quand peut-on déclarer ses revenus ?
En cas de déclaration papier, impots.gouv précise qu’elle doit « être déposé au plus tard le lundi 22 mai 2023 à minuit, y compris pour les Français résidant à l’étranger. » Pour les déclarations en ligne, la France est divisée en trois, selon les numéros de département de résidence – ces mêmes numéros qui servent à l’immatriculation des voitures ou à la codification des adresses postales.
Selon impots.gouv, les résidents des départements du n°01 (Ain) au n°19 (Corrèze), ainsi que les Français résidant à l’étranger, auront jusqu’au jeudi 23 mai à 23h59 pour déclarer leurs revenus. . Il s’agit notamment des Bouches-du-Rhône (13) et des Alpes-Maritimes (06). Concernant les 35 départements suivants, du n°20 au n°54 (ainsi que le n°2A, Corse du Sud), l’échéance sera la semaine suivante, jeudi 30 mai, à la même heure. Cette date vous concerne si votre foyer est situé en Haute-Garonne (31), en Gironde (33), en Loire-Atlantique (44) ou dans la Marne (51).
Enfin, les 40 derniers départements, du n° 55 au n° 976 – qui comprend tous les départements de l’Île-de-France, de l’Alsace, et même du Rhône (69) – devront déposer leur déclaration le jeudi 6 juin, toujours avant 23h59. Après ces dates, si les déclarations n’ont pas été effectuées, les foyers fiscaux récalcitrants s’exposent à une majoration de 10%. Trente jours après la réception de la mise en demeure suivant l’expiration du délai, si la déclaration n’a toujours pas été effectuée, la majoration peut s’élever jusqu’à 40 %.
Quelles exonérations pour les retraités ?
Les retraités sont également invités à déclarer leurs revenus – qui incluent leurs pensions de retraite – à partir du 11 avril. Certaines pensions sont exonérées d’impôts, notamment l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (Aspa), le minimum vieillesse (remplacé pour l’essentiel par l’Aspa en 2006) et l’allocation complémentaire d’invalidité (Asi). Même chose pour la pension de combattant, la pension mutuelle des anciens combattants (dans la limite d’un plafond), l’allocation de reconnaissance versée aux harkis ou encore l’allocation d’ancien combattant pour les pompiers volontaires.
Par ailleurs, même si les pensions de retraite déclarées bénéficient automatiquement d’un abattement de 10 % sur leur montant total, la plupart de leurs ressources sont soumises à l’impôt sur le revenu. Selon le site Service-public.fr, les pensions versées par les régimes de base obligatoires, les régimes complémentaires obligatoires, les régimes spéciaux (SNCF par exemple) et par l’État sont imposables… Mais aussi les pensions de survie, les pensions versées par les régimes de retraite complémentaire obligatoires d’entreprise ou celles versée aux élus locaux par l’Ircantec.
Selon le site de l’administration française, les retraités doivent également déclarer « des majorations pour charges familiales, des primes de campagne de guerre (augmentation de la pension allouée aux anciens combattants), des allocations complémentaires versées par les régimes de retraite (allocations scolaires, allocation de décès, etc.), et des avantages en nature (logement, électricité gratuite ou à prix réduit par exemple). ) ». A soumettre également à l’impôt : « Prestations de retraite versées sous forme de capital », Ou « le versement du capital à la sortie d’un plan d’épargne retraite populaire (Perp) ». Les allocations versées à certains anciens combattants ainsi que les allocations de veuvage doivent également être déclarées.