ce qu’il faut retenir du vendredi 4 octobre
Au Liban, le Hezbollah a affirmé avoir lancé des obus d’artillerie et des roquettes contre une force israélienne avançant dans le sud du pays. L’armée israélienne affirme avoir frappé plus de 2 000 sites en cinq jours.
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Le guide suprême iranien Ali Khamenei a averti que ses alliés, principalement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, poursuivraient la lutte contre Israël, qui a mené de nouvelles frappes les visant au Liban et à Gaza, dans un contexte de craintes accrues d’une conflagration au Moyen-Orient. L’armée israélienne a annoncé de son côté avoir tué 250 combattants du Hezbollah et frappé plus de 2 000 sites depuis qu’elle a lancé lundi une offensive terrestre contre ce mouvement au sud du Liban, où neuf de ses soldats sont morts au combat. . Voici ce qu’il faut retenir de cette nouvelle journée de conflit.
Plusieurs hôpitaux libanais suspendent leurs activités
Au moins quatre hôpitaux au Liban, dont un proche de la banlieue sud de Beyrouth, ont annoncé qu’ils suspendraient leur activité en raison des frappes israéliennes sur le pays vendredi 4 octobre. L’hôpital privé Sainte Thérèse, proche de la banlieue sud de la capitale, a annoncé que il cesserait ses services en raison des bombardements à proximité et a signalé« d’immenses dégâts » dans l’établissement dirigé par des sœurs, selon un communiqué rapporté par l’agence de presse nationale libanaise ANI.
L’hôpital Mais al-Jabal, situé près de la frontière, a « fermé tous ses services »en raison des frappes israéliennes et des difficultés d’approvisionnement et d’accès. Le directeur d’un troisième établissement, l’hôpital Marjayoun, raconte avoir été contraint d’évacuer et de fermer après une frappe israélienne visant les secouristes d’une organisation affiliée au Hezbollah devant l’entrée de l’hôpital, alors qu’ils transportaient des blessés. Les locaux de l’hôpital Salah Ghandour à Bint Jbeil ont été « visés par des tirs d’artillerie israélienne », rapporte également l’ANI, et sept membres du personnel médical ont été blessés, selon le directeur.
L’ayatollah Ali Khamenei menace Israël
L’ayatollah Ali Khamenei, tenant un fusil à côté de lui, a déclaré que l’attaque de missiles iraniens contre Israël était « totalement légitime », lors d’un discours devant des milliers de personnes à Téhéran. Israël « je n’en ai plus pour longtemps »a ajouté le guide suprême, avant d’avertir : les alliés de l’Iran, principalement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, « ne reculera pas » face à l’État hébreu. Et ça, « malgré les martyrs », a-t-il ajouté en référence à l’assassinat de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué le 27 septembre lors d’un raid israélien près de Beyrouth, et à celui d’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, tué le 31 juillet lors d’un attentat à Téhéran attribué à Israël.
Israël affirme avoir touché plus de 2 000 sites au Liban
L’armée israélienne a affirmé avoir tué 250 combattants du Hezbollah et frappé plus de 2.000 sites, notamment des infrastructures et des armes, dans le sud du Liban depuis le début lundi de son offensive terrestre contre le mouvement islamiste Hezbollah, soutenu par l’Iran. Le communiqué cite « notamment les terroristes, les infrastructures (…), les bâtiments militaires, les entrepôts d’armes ».
Joe Biden pas favorable aux frappes israéliennes sur des sites pétroliers en Iran
Le président américain Joe Biden a déclaré qu’Israël devait « envisager d’autres options » que de frapper des sites pétroliers en Iran, après avoir admis la veille que cette possibilité était « discussions ». « Si j’étais à leur place, j’envisagerais d’autres options que de frapper les champs pétroliers » en Iran, a-t-il déclaré lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche. Le leader a d’ailleurs affirmé qu’il cherchait à «mobiliser le reste du monde» pour parvenir à la paix au Moyen-Orient. « Nous faisons beaucoup de choses. La chose la plus importante que nous puissions faire est d’essayer de mobiliser le reste du monde et nos alliés. » pour aider à apaiser les tensions entre Israël et l’Iran et ses partenaires régionaux.
Deux soldats israéliens tués par un drone
L’armée israélienne annonce que deux de ses soldats ont été tués par un drone « venant de l’est »lancé depuis l’Irak et qui a touché une base militaire dans le Golan, selon la radio militaire israélienne. Selon la radio militaire, deux drones « ont été lancés depuis l’Irak et sont entrés sur le territoire israélien via le plateau du Golan » Syrie annexée et occupée par Israël. Outre les deux militaires tués, 24 ont été blessés, selon la radio militaire. C’est la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, le 7 octobre, que « Les tirs des milices chiites en Irak parviennent à toucher le territoire israélien (provoquant) des morts et des blessés »selon la radio militaire.
L’ONU condamne la frappe israélienne sur Tulkarem en Cisjordanie occupée
L’ONU a condamné la frappe aérienne israélienne qui a tué 18 personnes jeudi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, la qualifiant de « frappe aérienne illégale ». Cette attaque « intervient dans un contexte très préoccupant d’usage illégal de la force par les forces de sécurité israéliennes lors d’opérations de type militaire en Cisjordanie, qui ont causé de nombreux préjudices aux Palestiniens et des dégâts importants aux bâtiments et aux infrastructures »selon un communiqué de presse du bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme pour le territoire palestinien occupé.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait « éliminé » un dirigeant local du Hamas lors d’un raid aérien contre le camp de réfugiés de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie, dans le cadre d’une opération conjointe des forces armées et du Shin Bet, l’agence de sécurité intérieure israélienne.