ce qu’il faut retenir du mardi 19 novembre, millième jour du conflit
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé la posture « d’escalade » de la Russie en Ukraine, appelant Vladimir Poutine « à la raison ».
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Au millième jour de l’invasion de l’Ukraine, leLa Russie a promis, mardi 19 novembre, une réponse « approprié » à l’attaque sur son territoire menée par l’Ukraine avec des missiles américains ATACMS, estimant que le conflit basculait « une nouvelle phase » et annonçant que les possibilités de recours aux armes nucléaires étaient ainsi élargies. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a, pour sa part, appelé à « garde la tête » froid face à cette révision de la doctrine nucléaire russe et « ne cédez pas à la peur ». Depuis le G20 au Brésil, le président français Emmanuel Macron dénonce une posture « escalade » de Russie, appelant Vladimir Poutine « raisonner ». Voici ce qu’il faut retenir de cette journée.
Six missiles ATACM ont été tirés en pleine nuit vers la région de Briansk, selon Moscou
La Russie a affirmé que l’Ukraine avait attaqué son territoire du jour au lendemain avec des missiles américains à longue portée, une première. Six missiles ATACM ont été tirés mardi vers 3h25 en direction d’une cible située dans la région de Briansk, a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par l’agence Tass. La défense anti-aérienne a abattu cinq de ces missiles et en a endommagé un autre. Des débris sont tombés sur le site d’une installation militaire, déclenchant un incendie qui a été éteint.
Alors que plusieurs médias ukrainiens, relayant les propos de responsables ukrainiens anonymes, affirment que Kiev est bien à l’origine de ces tirs, Volodymyr Zelensky n’a ni démenti ni confirmé cette information, se limitant à affirmer que son pays disposait d’ATACMS et allait « utilisez-les ».
Vladimir Poutine étend le recours possible aux armes nucléaires
Le président russe Vladimir Poutine a signé le décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire, juste après que les États-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec leurs missiles à longue portée. « Parmi les conditions justifiant le recours à l’arme nucléaire figure le lancement de missiles balistiques contre la Russie »selon ce décret.
« Il fallait adapter nos fondations à la situation actuelle »a expliqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, face à ce que Vladimir Poutine considère comme étant « menaces » émanant de l’Occident contre la sécurité de la Russie.
Cette rhétorique sur l’usage de l’arme atomique a été dénoncée par Washington, l’Union européenne et le Royaume-Uni, qui ont fustigé une attitude « irresponsable » de Moscou. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a, pour sa part, appelé à « garde la tête » froid et « ne cédez pas à la peur ».
L’Ukraine dit qu’elle « ne se soumettra jamais »
En ce millième jour après l’invasion russe, l’Ukraine a affirmé qu’elle ne se soumettrait pas « Jamais »malgré ses profondes difficultés sur le champ de bataille et l’incertitude qui pèse sur la pérennité du soutien américain. « L’Ukraine ne se soumettra jamais aux occupants et les soldats russes seront punis pour avoir violé le droit international »a souligné la diplomatie ukrainienne. Elle a également statué que la sécurité ne pouvait être rétablie. « sans la restauration de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine ».
Rappelant que Moscou a profité de cette guerre pour construire une alliance militaire avec la Corée du Nord et l’Iran, la diplomatie ukrainienne a évoqué les tentatives britanniques d’éviter une guerre avec l’Allemagne nazie en faisant des concessions, en vain. à Adolf Hitler : « Nous avons besoin de paix par la force et non par l’apaisement. »
L’année 2025 décidera si la guerre déclenchée par le Kremlin sera gagnée par la Russie ou par l’Ukraine, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. devant le Parlement ukrainien.
Une grève nocturne fait sept morts dans le nord-est de l’Ukraine
Une frappe imputée à la Russie a tué sept personnes dans une région du nord-est de l’Ukraine, théâtre d’une recrudescence d’attentats meurtriers, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La frappe menée par un drone a visé la région de Soumy, limitrophe de celle de Koursk en Russie, où les forces ukrainiennes occupent une partie du territoire après une offensive en août.
« Hier soir, un drone a frappé Hloukhiv, détruisant un dortoir dans l’un des établissements scolaires. À l’heure actuelle, nous savons que sept personnes, dont un enfant, ont été tragiquement tuées dans cette attaque. »» a déclaré Volodymyr Zelensky, ajoutant que d’autres victimes pourraient être piégées sous les décombres. Le président ukrainien a mis en ligne une vidéo montrant des secouristes fouillant les décombres et extrayant, à l’aube, l’une des personnes tuées lors de la frappe dans un sac mortuaire noir.
Emmanuel Macron appelle Vladimir Poutine « à raisonner »
Le président français, qui a jugé « plutôt bien » la décision des États-Unis autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie, a dénoncé mardi une posture « escalade » de la Russie en Ukraine, appelant Vladimir Poutine « raisonner », lors d’un point de presse à la clôture du G20 à Rio, au Brésil. « Cette paix arrivera en 2025, c’est ce que nous voulons tous. Cela dépend d’abord de la Russie, et qu’elle cesse d’attaquer, de bombarder, de tuer, d’envahir. Et puis cela dépend de l’accord selon lequel les protagonistes de ce conflit pourront trouver »a ajouté le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron, qui a rencontré plus tôt dans la journée son homologue chinois Xi Jinping, a également indiqué lui avoir demandé de peser sur Moscou, dont Pékin reste un allié. « J’ai appelé le président Xi Jinping à user de tout son poids, de sa pression, de sa capacité de négociation auprès du président Poutine pour qu’il arrête les attentats »dit-il.