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ce qu’il faut retenir du lundi 6 mai

Le mouvement islamiste dit avoir accepté une proposition de trêve formulée par le Qatar et l’Egypte, tandis qu’Israël continue de préparer son offensive terrestre à Rafah, en menant d’intenses bombardements.

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Des Palestiniens arrivent à Khan Younes après avoir fui la ville de Rafah le 6 mai 2024, où l'armée israélienne demande aux habitants d'évacuer.  (MAJDI FATHI/NURPHOTO VIA AFP)

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a déclaré avoir accepté, lundi 6 mai, une proposition de trêve formulée par le Qatar et l’Egypte, deux pays médiateurs dans le conflit avec Israël. Après cette annonce, l’armée israélienne a mené d’intenses bombardements à l’est de la ville très peuplée de Rafah, où elle a demandé à la population d’évacuer avant de lancer une opération militaire terrestre. De nombreux pays, dont les États-Unis, principal allié d’Israël, et des organisations internationales condamnent ce projet.

Le Hamas accepte la proposition de trêve

Selon un communiqué publié sur son site Internet, le Hamas a déclaré avoir informé l’Égypte et le Qatar, pays médiateurs avec les États-Unis, qu’il avait « a approuvé leur proposition d’accord de cessez-le-feu » avec Israël dans la bande de Gaza, dévastée par sept mois de guerre. Selon un haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, l’accord comprend trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, et comprend un retrait complet d’Israël de la bande de Gaza, le retour des personnes déplacées et un échange d’otages toujours détenus à Gaza et en Palestine. prisonniers détenus par Israël, dans le but de « un cessez-le-feu permanent ».

« Israël enverra une délégation (…) en médiation pour épuiser les possibilités de parvenir à un accord » trêve, « même si les propositions du Hamas sont loin des exigences essentielles » Israéliens, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a répondu dans un communiqué. Il ajoute que « le cabinet de guerre a décidé de poursuivre l’opération à Rafah pour exercer une pression militaire sur le Hamas ».

En Israël, les familles des otages réclament un accord

Les familles des otages détenus dans la bande de Gaza exigent lundi qu’un accord soit trouvé après que le Hamas a annoncé avoir accepté une proposition soumise par l’Egypte et le Qatar pour un cessez-le-feu avec Israël. « L’annonce du Hamas devrait ouvrir la voie au retour des 132 otages retenus captifs par le Hamas depuis plus de sept mois »a déclaré dans un communiqué le Families Forum, une association israélienne de proches d’otages fondée au lendemain du 7 octobre. « Le moment est venu pour toutes les parties concernées de respecter leur engagement et de transformer cette opportunité en un accord pour le retour de tous les otages »nous ajoutons.

L’armée israélienne appelle à l’évacuation de Rafah

Après l’annonce du Hamas, l’armée israélienne affirme avoir frappé plus de « 50 cibles terroristes » à Rafah, au sud de la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de lancer l’offensive sur cette ville, quelle que soit l’issue des négociations. L’armée israélienne a affirmé qu’il était essentiel pour « détruisez les quatre derniers bataillons » Hamas dans la bande de Gaza. Dans cette perspective, elle dit avoir commencé « une opération à échelle limitée visant à évacuer temporairement les personnes résidant à l’est de Rafah »estimation à « environ 100 000 » le nombre de personnes touchées.

Dans des tracts largués sur les quartiers est de Rafah, l’armée israélienne a prévenu qu’elle « se prépare à agir avec force contre les organisations terroristes » et a demandé aux résidents « évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d’al-Mawasi », à une dizaine de kilomètres de Rafah. Israël prétend que « des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d’eau, de médicaments et bien plus encore » y sont installés.

Habitants et organisations humanitaires décrivent des zones déjà surpeuplées ou détruites après sept mois de guerre. « Les habitants évacuent dans la terreur et la panique »Ossama al-Kahlout, responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l’est de Rafah, a déclaré à l’AFP, précisant que les zones désignées abritaient environ 250 000 personnes.

De graves inquiétudes internationales

L’« évacuation massive » une partie de la population de Rafah est « impossible » faire cela « sûr »a souligné le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, tandis que le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme jugeait « inhumain » l’ordre d’évacuation. Dans le même temps, plusieurs capitales, dont Washington, Riyad, Amman et Paris, ont réitéré leur opposition à l’offensive sur Rafah. Lors d’un entretien téléphonique, le président américain Joe Biden a réitéré son « position claire » à Benjamin Netanyahu contre toute offensive à Rafah, selon la Maison Blanche.

Cet ordre d’évacuation à Rafah « cela laisse présager le pire : davantage de guerres et de famines. C’est inacceptable », a également lancé le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a récemment averti que le nord de la bande de Gaza était frappé par un « une vraie famine », qui progresse vers le sud du territoire palestinien. L’Autorité palestinienne, qui siège en Cisjordanie occupée, a appelé Washington à empêcher une « massacre ».

Le Jihad islamique palestinien annonce avoir tiré des roquettes

La branche armée du Jihad islamique palestinien a annoncé dans la soirée avoir tiré des roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël, sur fond d’intenses bombardements israéliens sur la ville de Rafah et d’approbation par le Hamas d’un projet de cessez-le-feu. « Nous avons ciblé avec des barrages de roquettes (la ville de) Sderot, (le kibboutz) Nir Am et d’autres colonies dans l’enveloppe de Gaza », une zone d’Israël située autour de la bande de Gaza, a indiqué le groupe armé palestinien dans un communiqué. L’armée israélienne a annoncé que des sirènes avaient retenti dans les zones autour de la bande de Gaza. Aucun rapport n’était immédiatement disponible.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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