ce qu’il faut retenir du jeudi 31 octobre
Les discussions sur un cessez-le-feu au Liban se sont poursuivies jeudi, alors que l’armée israélienne continue de mener des frappes au Liban et dans la bande de Gaza.
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Deux émissaires américains, Amos Hochstein et Brett McGurk, sont en visite à Jérusalem, jeudi 31 octobre, pour trouver une solution à plus d’un mois de guerre entre Israël et le Hezobllah, mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran, alors que les Etats-Unis sont en guerre. tenter de parvenir à un accord-cadre à quelques jours de l’élection présidentielle. Voici ce qu’il faut retenir de cette journée.
Des discussions qui « avancent » pour un cessez-le-feu
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré jeudi les envoyés américains venus en Israël pour avancer vers un cessez-le-feu au Liban. « La question principale (…) est la capacité et la détermination d’Israël à faire respecter l’accord et à prévenir toute menace à sa sécurité venant du Liban »Benjamin Netanyahu l’a dit aux deux envoyés, selon son bureau.
Plus tard, le Premier ministre a assuré « apprécier » Soutien américain, tout en refusant de céder aux pressions de son allié. « Ma politique est simple : quand c’est possible, je dis oui, mais quand c’est nécessaire, je dis non »dit-il. « Les armées terroristes ne seront plus à nos frontières. Le Hamas ne contrôlera plus Gaza et le Hezbollah ne s’établira pas à notre frontière nord dans des positions à envahir. » Israël, a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé dans la soirée que les discussions avaient « a bien progressé ». « Nous avons encore du travail à faire »a-t-il ajouté, appelant à « une solution diplomatique, y compris via un cessez-le-feu ». Antony Blinken a une nouvelle fois appelé à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a mis fin à la précédente guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006 et selon laquelle seuls les casques bleus et l’armée libanaise doivent être déployés au sud du Liban.
Sept civils tués dans le nord d’Israël et six sauveteurs lors de raids israéliens
Jeudi, des tirs de roquettes en provenance du Liban ont tué sept personnes dans le nord d’Israël et l’armée israélienne a mené des frappes au Liban et dans la bande de Gaza, territoire palestinien où elle est en guerre depuis plus d’un an contre le Hamas, allié du Hezbollah.
Dans le sud du Liban, six secouristes affiliés au Hezbollah et à son allié Amal ont été tués jeudi lors de raids israéliens, selon les autorités libanaises. Les bombardements ont particulièrement visé les environs de Tyr, au sud, et de Baalbeck, à l’est.
Le Premier ministre libanais a accusé Israël de « crime de guerre supplémentaire ». Najib Mikati a appelé dans un communiqué à « une intensification de la pression sur Israël pour qu’il mette fin à son agression ». Dans la matinée, une série de raids israéliens ont visé al-Hawch, près de la ville de Tyr, après un appel à l’évacuation de plusieurs villages du sud du pays.
La France a annoncé l’envoi de 30 tonnes d’aide humanitaire au Liban via Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, qui s’est exprimé sur BFMTV sur la livraison d’un « premier versement » aide, « avec des tapis de sol, des kits d’hygiène, des lampes, des jerrycans ».
Frappes aériennes à Gaza
Dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne concentre principalement son offensive dans le nord depuis le 6 octobre, sept frappes aériennes ont visé jeudi Jabalia, Beit Lahia et la ville de Gaza, selon des témoins.
Selon le Département d’État américain, la visite des envoyés américains à Jérusalem jeudi s’est également concentrée sur « le moyen de mettre fin au conflit à Gaza ». Antony Blinken a également exhorté jeudi Israël à autoriser « urgence » la reprise de la campagne de vaccination contre la polio à Gaza, notamment dans le nord, interrompue après des bombardements intensifs.