Nouvelles locales

Ce qu’il faut retenir du discours de Kamala Harris, officiellement désignée candidate par les démocrates

La vice-présidente se présente officiellement contre l’ancien président Donald Trump lors des élections de novembre. Mais certains points de son programme restent encore flous.

Publié


Mis à jour


Temps de lecture : 4 min

La candidate démocrate à la présidentielle américaine Kamala Harris s'exprime lors de son investiture à la convention démocrate à Chicago, Illinois, États-Unis, le 22 août 2024. (KAMIL KRZACZYNSKI / AFP)

Elle veut « tracer un nouveau chemin » unité. Kamala Harris a accepté, jeudi 23 août à Chicago (Etats-Unis), l’investiture du Parti démocrate pour l’élection présidentielle de novembre qui l’opposera à Donald Trump. « Je promets d’être le président de tous les Américains »Le vice-président de 59 ans a déclaré cela sous les applaudissements assourdissants de milliers de délégués dans un discours qui a duré moins de 40 minutes. Dans un discours autoritaire, souvent solennel, Kamala Harris a parfois pris des tournures patriotiques. Voici ce qu’il faut retenir de son discours.

Un appel à l’unité

Kamala Harris a pris soin de se montrer prête à gouverner le pays. « Dans la lutte éternelle entre la démocratie et la tyrannie, je sais où je me situe. Et je sais quelle doit être la position de l’Amérique. »Elle a longuement parlé de sa défunte mère, qui a quitté l’Inde à l’âge de 19 ans pour poursuivre son rêve de devenir scientifique. La présentant comme un modèle d’exigence, la candidate a évoqué la discrimination dont elle a été victime et a déclaré avoir appris de sa mère « ne jamais (à) se plaindre de l’injustice, mais agir contre elle ».

« Au nom de tous les Américains, sans distinction de parti, de race, de sexe (…) Au nom de tous ceux dont l’histoire ne peut être écrite que dans la plus grande nation du monde, j’accepte votre nomination pour devenir président des États-Unis.a déclaré la candidate, cherchant à marquer sa différence avec Donald Trump.

Attaques contre Donald Trump

« Nous savons à quoi ressemblerait un second mandat de Trump. Tout est écrit dans le Projet 2025 », a-t-elle déclaré, faisant référence à un programme ultraconservateur élaboré par des proches du milliardaire, dont le but, selon elle, est de « Ramener notre pays des années en arrière ». « Contrairement à Trump, je ne me lierai pas d’amitié avec des dictateurs »elle a ajouté.

Le vice-président a également évoqué la prise d’assaut du Capitole de Washington le 6 janvier 2021. « Donald Trump est un homme qui manque de sérieuxelle a souligné. Mais les conséquences du retour de Donald Trump à la Maison Blanche seraient extrêmement graves. La vice-présidente a répété l’un de ses slogans de campagne, « Nous n’y retournerons pas. »

Appel au cessez-le-feu à Gaza

En marge des festivités démocrates, des manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu toute la semaine à Chicago pour dénoncer le soutien américain à la guerre d’Israël à Gaza. Quelques milliers de personnes étaient encore rassemblées jeudi. Kamala Harris a promis de « conclure » un accord de trêve entre Israël et le Hamas. « Le président Biden et moi travaillons jour et nuit… car il est temps de parvenir à un accord pour la libération des otages et un cessez-le-feu. »elle a dit.

« Tant de vies innocentes ont été perdues. Des personnes désespérées et affamées fuient constamment pour se mettre en sécurité. L’ampleur des souffrances est déchirante. »dit-elle. Tout en assurant qu’elle continuera à « soutenir toujours Israël »elle a également défendu « autodétermination » Palestiniens.

Le programme du candidat reste flou

Kamala Harris n’a pas profité de son discours pour détailler ses propositions programmatiques, mais est revenue sur certains points déjà connus de son programme économique, présenté vendredi 16 août. La candidate a promis de réduire les coûts de « besoins quotidiens »Elle a également évoqué les dépenses consacrées à la santé, au logement et à l’alimentation. Elle a également évoqué le droit à l’avortement, qui n’est plus garanti depuis une décision historique de la Cour suprême en 2023. « L’Amérique ne peut pas être véritablement prospère si les Américains ne sont pas autorisés à prendre les décisions qui affectent leur propre vie. »dit-elle. Si Kamala Harris expliquait que les États-Unis étaient prêts à « avancer » et a promis d’aider le « classe moyenne »elle n’a pas donné beaucoup de détails sur la façon d’y arriver.

Une réforme du système d’immigration

Le candidat s’est attaqué à l’un des sujets les plus explosifs de la campagne présidentielle. « Je sais que nous pouvons être à la hauteur de notre fier héritage en tant que nation d’immigrants et réformer notre système d’immigration défaillant », Elle a promis de faire adopter un projet de loi qui bénéficiait d’un soutien bipartisan, mais elle accuse son rival républicain d’avoir fait échouer ce projet. « Je refuse de faire de la politique avec notre sécurité »elle a pleuré à nouveau.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page