Nouvelles

Ce qu’il faut retenir des consignes de vote et de retrait au soir du premier tour des élections législatives

Le Premier ministre Gabriel Attal avant de s'exprimer depuis l'Hôtel de Matignon, vendredi 30 juin.

Qui demande quoi faire au second tour des législatives ? Clairement distancée au premier tour des législatives, la coalition présidentielle d’Emmanuel Macron a appelé  » rassemblement «  pour empêcher une victoire du Rassemblement national, mais est déjà divisé sur la question de La France Insoumise.

Si la gauche prône le retrait systématique de ses candidats arrivés troisièmes pour vaincre l’extrême droite, la droite LR a choisi de ne pas choisir, certains cadres, comme François-Xavier Bellamy, jugeant que « Le danger qui menace aujourd’hui notre pays, c’est l’extrême gauche. »

Lire aussi | En direct, résultats des législatives 2024 : Gabriel Attal annonce que les candidats du camp présidentiel arrivés troisièmes se retireront pour faire barrage au RN, sauf exceptions

La coalition présidentielle en déroute

Arrivé troisième, loin derrière le RN et la coalition de gauche NFP, le camp présidentiel a affiché un front divisé en envoyant à ses candidats et à ses électeurs des consignes floues, parfois différentes d’un parti à l’autre.

A la Renaissance, le ton a été donné dès 20 heures par Emmanuel Macron qui a appelé à un « grand rassemblement » au second tour des législatives face au Rassemblement national, sans préciser si ce rassemblement comprendra les candidats de la France Insoumise. Même flou chez le Premier ministre Gabriel Attal qui a appelé « retrait de nos candidats dont le maintien en troisième position aurait conduit à l’élection d’un député du Rassemblement national au détriment d’un autre candidat qui défend, (comme Ensemble), les valeurs de la République ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Une forte participation aux législatives, avec des électeurs qui veulent « du changement et de l’ordre » ou « faire barrage au RN »

Dans un deuxième temps, l’équipe de campagne d’Ensemble a précisé que cette consigne s’appliquerait également lorsqu’il s’agirait de se retirer au profit d’un candidat de La France insoumise. Toutefois, le parti présidentiel va se pencher, au sein de la famille des rebelles, sur le profil dudit candidat pour vérifier s’il est « compatible avec les valeurs républicaines sur le parlementarisme, l’universalisme, l’antisémitisme »dit-on à l’Elysée.

Première application de cette consigne : la candidate d’Ensemble dans la première circonscription de la Somme, Albane Branlant, arrivée troisième, a annoncé dimanche qu’elle se retirait au profit du député sortant LFI François Ruffin « face au risque du Rassemblement national ».

Auparavant, le président du MoDem, François Bayrou, avait lui-même estimé sur TF1 que « beaucoup de Français seraient totalement désespérés de trouver un vote, un choix entre RN et LFI et ceux-là, on en tiendra compte  » et recommande « Regardez circonscription par circonscription ».

L’ancien Premier ministre et président d’Horizons, Edouard Philippe, a opté pour une autre ligne, estimant dimanche soir que« sans voix » ne devrait pas « de ne soutenir ni les candidats du Rassemblement national, ni ceux de la France Insoumise »sans prévoir aucune exception. « Dans la continuité de cette position, je proposerai aux candidats d’Horizons arrivés troisièmes, qui pourraient, par leur présence au second tour, sans espoir de victoire, favoriser l’élection d’un candidat issu des extrêmes, de se retirer au profit de candidats issus de partis avec lesquels nous partageons les mêmes exigences démocratiques et républicaines. ».

La gauche appelle au retrait pour vaincre le RN

Conformément à ce qu’elle avait annoncé avant le premier tour, la gauche a confirmé qu’elle appelait ses candidats arrivés troisièmes dans les circonscriptions où le RN est premier à se retirer. Le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a donné cette instruction peu après 20 heures, tout comme le premier secrétaire du PS Olivier Faure et Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.

Bulletin

 » Politique « 

Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique.

Registre

Cela appelle à la « construction d’un nouveau front républicain » au second tour des élections législatives, défiant directement le camp d’Emmanuel Macron. « Il serait incompréhensible que certains continuent à ne pas faire la différence entre la gauche et l’extrême droite »a-t-elle déclaré, appelant à un retrait systématique des candidats républicains arrivés troisièmes pour battre le RN.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le RN devant le Nouveau Front Populaire, le camp Macron troisième : les enseignements du premier tour des législatives

Le parti de Raphaël Glucksmann, Place publique, a formulé la même demande dans un communiqué publié dimanche soir. « L’histoire nous regarde et nous juge »ajoute la Place publique qui appelle également à « votez clairement » contre les candidats RN. « Aucune voix ne doit manquer au retrait républicain », Laurent Berger a réagi de son côté. « Face au danger, ni l’un ni l’autre ne sont appropriés »a insisté l’ancien patron de la CFDT, qui avait été cité au début de la campagne express pour les législatives comme un possible premier ministre de la gauche par Raphaël Glucksmann.

Les Républicains refusent d’appeler aux votes contre l’extrême droite

Les républicains ont déclaré dimanche que « Le macronisme est mort »et a refusé d’appeler à voter contre le RN dans les circonscriptions où il n’est pas qualifié pour le second tour. « Là où nous ne sommes pas présents au second tour, considérant que les électeurs sont libres de choisir, nous ne donnons pas de consignes nationales et laissons les Français s’exprimer en conscience », a affirmé dans un communiqué la direction de LR, qui n’a pas suivi son président Eric Ciotti qui a scellé une alliance avec le RN. Sur TF1, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy a estimé pour sa part que « Le danger qui menace notre pays aujourd’hui est l’extrême gauche ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Elections législatives 2024 : Pour Les Républicains, un premier tour qui confirme un affaiblissement au niveau national

Allié au Rassemblement national, le président contesté de LR, Eric Ciotti, a appelé dimanche soir les électeurs de droite à rejeter le « Danger terrifiant venant de l’extrême gauche » au second tour des élections législatives, considérant que « la victoire (était) en vue pour amener Jordan Bardella à Matignon ».

Marion Maréchal appelle la droite à faire battre la gauche

L’eurodéputée Marion Maréchal, ex-Reconquête alliée au Rassemblement national, a estimé dimanche que la majorité absolue était  » possible «  mais « pas encore acquis »et a appelé les candidats de droite à bloquer le « coalition d’extrême gauche ».

« Il y a aujourd’hui des candidats LR qui vont pouvoir survivre au second tour, des candidats LR qui n’ont pas voulu rassembler au premier tour. C’est leur responsabilité de ne pas continuer lors de ce second tour pour ne pas risquer (…) de favoriser et de faire le lit, aujourd’hui, pour cette coalition d’extrême gauche”a-t-elle déclaré sur BFMTV.

Le monde

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page