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ce qu’il faut retenir de l’intervention d’Emmanuel Macron

Après le coup de tonnerre de la dissolution, Emmanuel Macron a dévoilé ce mercredi son plan de bataille afin de tenter d’arracher une majorité pour la suite du quinquennat et de contrer le Rassemblement national, aux portes du pouvoir. Le président a donné une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris. Voici ce dont vous devez vous souvenir.

1/Une « clarification » et la dénonciation des « alliances contre nature »

« La réponse à mes yeux (…) nécessitait une dissolution » a répété le président de la République en prologue, justifiant ainsi sa décision. surpris de dissoudre l’Assemblée nationale, rappelant qu’il s’agissait d’un « acte de confiance », et d’une « clarification des choses ».

« Depuis dimanche soir, les masques sont tombés et la bataille des valeurs a éclaté » a ensuite taclé le chef de l’Etat, dénonçant des « alliances contre nature » qui ne sont « en aucun cas des majorités pour gouverner ». Il a pointé du doigt l’alliance de LR Eric Ciotti et du RN, mais il a aussi accusé LFI d’avoir créé un désordre « parfois constant » et « inquiétant » au palais Bourbon, accusant également « l’extrême gauche » de « l’antisémitisme ». et « l’antiparlementarisme ».

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2/Un appel au « rassemblement »

À seulement 18 jours du premier tour de la campagne législative la plus courte de l’histoire de la Ve République, Emmanuel Macron a appelé au « rassemblement de tous ceux qui ont « su dire non aux extrêmes » pour « construire un projet commun sincère et utile au pays » pour « gouverner », tendant ainsi la main aux LR qui refusent. l’union avec le RN et les sociaux-démocrates réfractaires à toute alliance avec les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, et chargeant les partis de sa majorité d’entamer des discussions avec d’autres formations politiques.

Après avoir dressé un bilan (plutôt positif) de la politique menée ces dernières années, Emmanuel Macron a dit « vouloir agir pour plus de sécurité » et « plus de fermeté », mais « dans la République et par la République » avec renforcer un axe régalien.

3/Un « mea culpa » et l’envie de « vivre mieux »

Rarement, le président de la République a fait son « mea culpa » sur « l’accès au logement des jeunes » : « Nous n’avons pas fait assez de progrès » a-t-il reconnu. Il a également répété, comme lors de son discours de « Sorbonne 2 », qu’il était favorable à l’interdiction des téléphones « avant 11 ans » et des réseaux « avant 15 ans ».

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Pour « vivre mieux » demain, le président a voulu dévoiler le programme du gouvernement qui « devra prendre des décisions fortes, comme par exemple huit nouveaux réacteurs nucléaires indispensables » à la transition énergétique du pays, qui s’engage à sortir des énergies fossiles. carburants. Il a également souhaité « supprimer un échelon territorial » dans l’organisation administrative française, et donner le « choix » aux citoyens pour « rouvrir la question des grandes régions qui se sont éloignées de la décision ».

Enfin, concernant les affirmations du RN qui estime que le gouvernement a un « agenda caché » sur les retraites, il a démenti : « Je serai très clair que les retraites seront bien indexées sur l’inflation, le pouvoir d’achat des retraités, ce n’est pas une variable de réglage ». Emmanuel Macron a même contre-attaqué, accusant le RN entretenir une « ambiguïté à l’égard de la Russie » et vouloir quitter l’OTAN.

Une éventuelle démission ?

Alors, qui pour gouverner la France ? Avec une grande « humilité », le chef de l’Etat a affirmé vouloir mener « un projet cohérent, réaliste et tourné vers l’avenir » avant de répondre aux questions des journalistes.

Lors des échanges, il a notamment affirmé qu’il ne débattrait pas avec Marine Le Pen et queil ne fera « pas campagne aux législatives », laissant cette responsabilité à son Premier ministre Gabriel Attal.

Il a une nouvelle fois exclu de démissionner en cas de défaite de son camp à l’issue des élections des 30 juin et 7 juillet.

4/Autres dossiers brûlants

Lors des questions-réponses avec la presse, Emmanuel Macron a dit « accepter » la réforme de l’assurance chômage, car elle est « importante » tout en restant vague sur sa mise en œuvre. Interrogé sur la Nouvelle-Calédonie, le président de la République a affirmé de manière inattendue « suspendre » la réforme électorale contestée, estimant que ce n’était pas le bon moment : « On ne peut pas laisser d’ambiguïté dans la période ».

Décidément pas avare de piques, le chef de l’Etat, s’il reconnaît une « responsabilité » pour ne pas avoir « apporté une réponse suffisante » aux « inquiétudes » concernant le score du RN, a encore fustigé le « Front populaire » de gauche, un « alliance indécente » : « Léon Blum doit se retourner dans sa tombe ».

Il a conclu en se disant « lucide » sur la défaite de dimanche dernier, mais il a insisté sur le fait qu’il n’avait pas « l’esprit de défaite » et qu’il était conscient qu’il faudrait « gouverner autrement ».

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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