« Un grand élu local », « quelqu’un qui a mené des négociations aussi dures que le Brexit doit savoir manœuvrer ». C’est avec ces mots que Gabriel Attal a salué et félicité Michel Barnier lors de son discours de passation de pouvoir ce jeudi. Celui qui rejoindra les bancs de l’Assemblée nationale, où il se retrouvera parfois face à son successeur, à la tête du groupe Ensemble, a affirmé : « La liberté sera au cœur des valeurs qui m’animeront dans les mois à venir ». Et il s’est voulu très optimiste pour l’avenir : « La politique française est malade, mais je crois que la reprise est possible à condition que l’on accepte de s’éloigner du sectarisme, des coups d’éclat politiciens, et de tout voir en noir ».
Le Premier ministre démissionnaire – qui quitte son mandat avec une cote de popularité très élevée, puisqu’il a détrôné celui d’Édouard Philippe selon le dernier baromètre de la Figaro Magazine Ce jeudi, le Premier ministre a rapidement évoqué sa « frustration de quitter (ses) fonctions » après huit mois de mandat, énumérant à son successeur les chantiers structurants que son gouvernement avait entrepris. Autant de dossiers « désormais sur votre bureau, monsieur le Premier ministre », a interpellé Gabriel Attal.
« Répondre au sentiment d’abandon »
« J’avais compris qu’il y avait beaucoup de projets de loi en attente, vous me permettrez d’apporter ma propre valeur ajoutée », a rétorqué Michel Barnier, dévoilant lors de son discours ses priorités pour « répondre au sentiment d’abandon ressenti par beaucoup trop de Français » : notamment « l’accès aux services publics », « l’école (qui) restera une priorité », « la sécurité au quotidien », « la maîtrise de l’immigration »./Ce dernier a également promis « la vérité sur la dette financière et la dette écologique qui pèsent déjà trop lourd sur les épaules de nos enfants ».
Sur la méthode, le nouveau Premier ministre a aussi promis « des changements et des ruptures » : « Il faudra plus d’écoute et de respect entre le gouvernement et le Parlement » et « plus d’actes que de paroles », a-t-il dit, critiquant à demi-mot le fonctionnement du précédent couple exécutif. Il a promis d’avancer « avec tous ceux de bonne volonté » et « d’écrire cette nouvelle page avec tous ceux qui le veulent ». Pour exprimer son ouverture au dialogue, il a cité sa mère, « une femme chrétienne de gauche » : « Le sectarisme est un signe de faiblesse. Quand on est sectaire, c’est qu’on n’est pas sûr de ses idées. »
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