ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du procureur
Les nouvelles les plus importantes de la journée

ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur

ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur

Après la mort de deux surveillants pénitentiaires tués dans l’Eure, ce mardi 14 mai, par plusieurs hommes, la procureure de la République Laure Beccuau a donné plusieurs informations sur le déroulement des faits, et sur Mohamed Amra, l’évadé qui se trouvait sur place.

Deux agents âgés d’une trentaine et d’une cinquantaine d’années ont été tués dans l’Eure, en fin de matinée mardi 14 mai. Mohamed Amra, le détenu qui se trouvait dans l’un des fourgons ciblés, est toujours recherché depuis son évasion.

Deux véhicules retrouvés brûlés

Selon les informations révélées mardi soir par la procureure de Paris, Laure Beccuau, le détenu se trouvait à bord d’un fourgon pénitentiaire, suivi d’un deuxième véhicule de l’administration.

Quelques minutes avant de passer le péage d’Incarville, en direction d’Evreux, un véhicule Peugeot, volé quelques jours auparavant, est passé dans le même sens, avant de se garer sur l’accotement, « en attendant l’arrivée du convoi.

A 10h57, la camionnette franchit à son tour le péage, avant que la voiture Peugeot ne la percute de plein fouet « pour l’arrêter ».

« Des hommes armés d’armes longues sont sortis, rejoints par d’autres hommes armés, descendant d’un véhicule Audi, qui suivaient probablement le véhicule de la prison », a-t-elle expliqué.

Les hommes armés ont ensuite ouvert le feu à plusieurs reprises sur les deux fourgons administratifs, faisant deux morts et trois blessés parmi les agents. « Ils sont repartis en emmenant le détenu », a ajouté le procureur de Paris.

Deux véhicules ont été retrouvés incendiés près de Houdeville et de Gauville-la-Campagne : « Les malfaiteurs ont probablement tenté d’incendier également le véhicule abandonné au péage », a révélé Laure Beccuau, précisant que les véhicules sont actuellement en train d’être incendiés. soumis à tous les échantillons et analyses nécessaires.

Sur les lieux du crime et dans la recherche des malfaiteurs, « plusieurs centaines de policiers et de gendarmeries sont mobilisés », a-t-elle assuré.

Une première condamnation à 15 ans

Le parquet de Paris a dressé le profil de l’évadé Mohamed Amra, libéré depuis le 7 janvier 2022, dans le cadre de différentes procédures. Il avait été détenu à Fleury-Mérogis, à la prison de la Santé à Paris et à Marseille, avant d’être transféré à Évreux pour son procès.

« Il a été constaté que les barreaux de sa cellule à Évreux avaient commencé à être sciés », a précisé le procureur, précisant qu’il devait être entendu par les enquêteurs locaux à ce sujet.

A seulement 30 ans, l’homme né en 1994 compte déjà treize condamnations, dont la première remonte à 2009 alors qu’il n’avait que 15 ans.

La plupart d’entre elles ont été prononcées par le tribunal d’Evreux et la cour d’appel de Rouen, et concernent des atteintes aux biens, notamment des cambriolages.

« A ce jour, son casier judiciaire ne fait mention d’aucune condamnation pour infractions liées aux stupéfiants », a précisé le procureur.

Escorte de niveau 3 décidée il y a plusieurs semaines

Les cinq gardiens de prison morts et blessés constituaient l’escorte armée responsable du détenu. Pour tous ses déplacements, ce dernier nécessitait une escorte de niveau 3, composée d’au moins trois agents.

« Ce niveau de sécurité a été décidé il y a quelques semaines, et non la veille des événements, contrairement à ce qui semble avoir circulé sur les réseaux sociaux », a tenu à préciser Laure Beccuau, procureure de Paris.

Quitter la version mobile