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ce qui va changer (ou pas)

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Cora et Évreux, c’est presque fini. Trente-cinq ans après son ouverture, en 1989 (voir encadré), le supermarché du boulevard de Normandie (y compris la station-service) s’apprête à passer sous l’enseigne Carrefour.

Finalisée en juillet dernier, l’acquisition d’une soixantaine de magasins à Groupe Louis Delhaize par le groupe Carrefour franchit une nouvelle étape cet automne avec le basculement progressif de Coras sous sa nouvelle marque, comme l’a annoncé le distributeur en début de semaine.

Deux semaines de transition

Dix-neuf magasins ont changé mardi 1ereuh En octobre, une deuxième vague d’une vingtaine de magasins est prévue à partir de mi-octobre et une dernière, de 21 magasins, finalisera l’opération à partir de fin octobre. Selon le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, les magasins rachetés sont actuellement « développés de manière intégrée », et non de manière indépendante, sous forme de franchise ou de location-gérance.

Les deux seules Cora de Normandie, Évreux et Caen, sont concernées par la dernière vague de transformation. « Ce basculement s’effectuera à partir de fin octobre pour une période de transition d’environ deux semaines sans fermeture de magasin », informe l’acheteur. Petit à petit, les clients (quelque 3 500 quotidiens revendiqués par Cora Évreux en 2023) verront leurs magasins adopter les codes du groupe Carrefour.

La marque va d’abord changer, puis les produits Carrefour prendront de plus en plus de place dans les rayons. « La signalétique et les vêtements de travail finaliseront ensuite ce virage, avant un temps fort commercial majeur. (un catalogue, NDLR) ce qui nous permettra de célébrer ce changement d’enseigne, le 19 novembre pour la dernière vague », précise le géant de la distribution (n°2 en France, derrière E.Leclerc) dans un communiqué.

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Une baisse de prix « d’au moins 10 % »

Archive La Dépêche en ouverture de Cora Evreux
Décembre 1989 : après presque un an de travaux, on se précipite vers les portes du nouvel hypermarché. ©FL/Eure Infos La Dépêche

S’il promet une continuité, les clients doivent « retrouver l’équipe et les concepts qui ont fait le succès de leur magasin Cora » (aucun changement n’est prévu ni pour les salariés ni pour l’équipe dirigeante, « les contrats de travail et les activités restent les mêmes »), Carrefour évoque évidemment des changements pour les habitués de l’hyper boulevard de Normandie (8 660 m2 de surface de vente et une réserve de 900 m2 qui était ouvert quatre fois par an pour les fameuses opérations grands volumes) : près de 6 000 références de marque de distributeur seront à terme dans les rayons, « une large gamme de produits à marques propres pour tous les budgets, de nombreux produits bio, locaux et régionaux à des prix abordables ».

La nouvelle marque promet également une baisse de prix « d’au moins 10 % » sur plus de 3 000 références et de nombreuses promotions sur des produits du quotidien. Une nouvelle qui intéressera tous ceux qui trouvaient la facture Cora trop élevée.

En parlant de promotions, Carrefour proposera uniquement ses propres services marchands et financiers et ses programme de fidélité seulement à partir de 2025. D’ici là et jusqu’à leur mise en œuvre, les clients pourront continuer à utiliser leur programme de fidélité Cora ainsi que le Cora drive et Cora.fr.

Voici donc un deuxième magasin Carrefour à Évreux, à moins de cinq kilomètres l’un de l’autre. Une incongruité pour la marque ? Pas nécessairement. Si le centre commercial sur les hauteurs a pour objectif d’attirer les gens qui viennent faire leurs courses, mais aussi faire achats dans la zone adjacente, l’adresse du centre-ville revendiquait et devrait continuer à se revendiquer avant tout comme un dépanneuroù les gens viennent remplir un chariot de produits alimentaires principalement, parfois à pied ou à vélo.

Quand Cora est presque devenue une étendue d’eau

Commencé début 1989, le chantier de l’hypermarché Cora culmine avec une ouverture en fanfare le 5 décembre de la même année. A quelques semaines de Noël, et dans l’euphorie de la nouveauté, c’est la ruée vers la nouvelle marque, imaginée par l’architecte Serge Gestin. Comme le décrit La Dépêche, cette dernière « a choisi des lignes vivantes en harmonie avec l’environnement naturel et urbain du quartier. C’est ainsi que le verre est largement présent dans les « bow-windows » qui éclairent la façade, les fenêtres réfléchissantes de la cafétéria, dans les pyramides – comme celle du Louvre – qui sont autant de puits de lumière pour l’intérieur ». L’accès à l’espace de vente s’effectue via une galerie commerciale en forme de fer à cheval de 2 400 m2, où étaient implantés à l’époque 27 commerces (parfumerie, fleuriste, prêt-à-porter, bijouterie, cordonnerie, presse, coiffure…). ). Une pléthore d’activités dont seulement une dizaine de boxes restent ouvertes à l’heure actuelle.
Prise d’assaut dès l’ouverture, la Cora d’Évreux avait pourtant fait l’objet de vives protestations de la part des opposants au maire Rolland Plaisance. Le 5 octobre 1988, à la demande de ce dernier, trois architectes présentent un contre-projet d’aménagement des Prés Saint-Taurin. S’ils ont maintenu le Palais des Congrès (l’actuel Cadran), ils ont en revanche supprimé le centre commercial des 13 hectares d’espace aménageable au profit d’un plan d’eau, d’une plage et d’un palais nautique. Une idée qui va s’effondrer face à l’intransigeance du maire d’Évreux, farouche partisan d’une nouvelle zone commerciale à proximité du centre-ville, entre Carrefour et Cap Caër.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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