Nouvelles locales

ce qui s’est passé en Israël

7 octobre : le jour le plus meurtrier de l’histoire israélienne, le livre du journaliste israélien Lee Yaron qui paraît cette semaine chez Grasset et à l’automne prochain aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne et dans le reste du monde est à la fois une enquête journalistique et un livre de deuil, de mémoire.

Enquête journalistique parce qu’il est le premier à transmettre quelque chose de l’ampleur atroce de ce qui s’est passé ce jour-là dans le sud d’Israël, à partir de centaines de témoignages soigneusement recueillis ; livre de deuil et de mémoire aussi, car l’enquête est menée à échelle humaine, retraçant à chaque fois autant que possible le parcours des victimes dans leurs trajectoires individuelles et familiales ; enfin un livre de mémoire car on se rend compte à quel point ces voyages sont hantés par la violence et la haine parfois au fil des générations. Ce qui en ressort est une histoire désidéalisée d’Israël, aussi tragique et douloureuse que très éloignée des idéologies. Histoire d’une journée, 7 octobre est à lire par tous ceux qui veulent non seulement savoir ce qui s’est passé ce jour-là, mais aussi par tous ceux qui veulent comprendre l’histoire de ce bout de terre au-delà des slogans.

L’invité du jour

Marc Weitzmann reçoit :

Un livre de deuil et de mémoire

La journaliste Lee Yaron revient sur le désastre existentiel du 7 octobre. Elle évoque la genèse du livre et son travail avec l’éditeur Joachim Schnerf. Elle témoigne : « Le 7 octobre a changé tous « mes plans », j’ai compris que je voulais parler au monde de l’horreur et pas seulement à un public israélien« .
Lee Yaron rappelle qu’Israël est un pays composé de réfugiés, de juifs qui ont fui les pays arabes, la Shoah, les persécutions de l’URSS… L’auteur souligne cet espoir des jeunes générations d’avoir des dirigeants capables de trouver des solutions à ces problèmes. deux États.
Un chapitre du livre est consacré au kibboutz Be’eri ; le journaliste précise : «Il est très important de se demander qui étaient ces gens qui vivaient à la frontière de Gaza et qui y ont été assassinés. Le Hamas a assassiné le camp de la paix, les gens qui travaillaient pour la paix, des militants comme Vivian Silver – co-fondatrice de Les femmes mènent la paix ? »
Elle poursuit en esquissant une analyse des manifestations sur les campus aux Etats-Unis : «des étudiants aux États-Unis tentent de projeter leur conflit, le problème du colonialisme européen au Moyen-Orient« .

Générique

Traduction simultanée depuis l’hébreu assurée par : Lior Silberstein

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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