Plus de 1 000 millimètres de pluie sont tombés sur la région des Appalaches aux États-Unis, avec le passage de l’ex-ouragan Helene et de ses restes. Du jamais vu depuis le début des relevés météorologiques. Le taux d’humidité présent dans les phénomènes cycloniques, dépressions et tempêtes du mois de septembre a été exceptionnel aux quatre coins du monde.
Les États-Unis sont confrontés à l’une des pires catastrophes bulletin météobulletin météo de leur histoire. Ce lundi, les autorités ont annoncé qu’au moins une centaine de personnes avaient perdu la vie. Environ 1 000 autres personnes sont portées disparues, mais les coupures de courant et le chaos dans les hôpitaux rendent jusqu’à présent difficile toute évaluation officielle. L’ouragan Helene est arrivé sur les côtes de Floride avec des vents de plus de 200 km/h, mais ce sont les pluies torrentielles qui ont causé le plus de dégâts et de victimes à l’intérieur des terres, loin des côtes : en Caroline du Nord (plus grand nombre de victimes), au Sud Caroline, Tennessee et Géorgie.
Il n’est pas rare qu’un ouragan et ses restes déversent 500 à 600 millimètres de pluie en trois à quatre jours sur une zone. Mais selon les premiers relevés, Hélène aurait généré 700 à 800 millimètres de pluie sur une très vaste zone (plusieurs États), et éventuellement 1 000 à 1 200 millimètres localement en trois jours dans le sud de la région des Appalaches. Le gouverneur de Caroline du Nord a annoncé que toutes les routes étaient hors service et que les gens ne devraient même pas se rendre dans l’État.
Un taux d’humidité absolument record pour la région
Selon le météorologuemétéorologue Pour l’Américain Ryan Maue, le niveau d’humidité présent dans l’ouragan Helene correspond à trois fois celui contenu dans les pires rivières atmosphériques qui inondent régulièrement la Californie. C’est a priori un record d’humidité de tous les temps pour cette région des États-Unis : probablement 1,5 fois le précédent record, selon les calculs de Ben Noll de l’Institut néo-zélandais de l’eau et de l’atmosphère.
L’intensité des pluies à elle seule n’explique pas l’ampleur de la catastrophe, comme indiqué dans le rapport. climatologueclimatologue Daniel Swain : l’augmentation de la population et l’urbanisation ont évidemment conduit à l’imperméabilisation des sols, mais aussi au détournement des rivières pour les besoins des routes et des villes. Malgré les recommandations des spécialistes de l’environnement matièrematière planification et modernisation des bâtiments, les maires et les habitants refusaient de croire à la possibilité d’une telle catastrophe. Cela ne s’était jamais produit en 150 ans d’enregistrements et même si le phénomène météorologique avait été très bien prédit par les météorologues plusieurs jours à l’avance, personne ne voulait y croire.
Les ouragans méritent une nouvelle classification
Face à l’événement pluvieux sans précédent lié à l’ouragan Hélène et à la multiplication des phénomènes cycloniques responsables de précipitations torrentielles, l’organisation Le réseau des ouragans suggère même d’abandonner la classification habituelle de Saffir-Simpson : cette échelle, qui classe l’intensité des ouragans de 1 à 6, repose presque entièrement sur le vent. Toutefois, les plus gros dégâts ne sont pas liés aux vents forts (uniquement sur les côtes), c’est pourquoi l’organisation souhaite une nouvelle classification plus adaptée à ce que l’on peut attendre en termes de dégâts. Celui-ci doit prendre en compte :
Pluies extrêmes répétées dans le monde
Septembre 2024 a été marqué par inondationsinondations à plusieurs reprises à travers le monde. Tandis que l’ouragan Helene dévastait le sud des États-Unis, l’ouragan John a également inondé la région d’Acapulco au Mexique, cette même région déjà submergée par les eaux un an auparavant avec l’ouragan Otis.
Quelques jours plus tard, des pluies torrentielles ont provoqué un glissement de terrain dramatique au Népal, faisant au moins 120 morts. 240 millimètres d’eau sont tombés en 24 heures.
La Turquie, le Maroc, l’Algérie, la Grèce, l’Espagne, la Pologne, la République tchèque, l’Italie et le sud de la France ont également connu d’importantes inondations, liées entre autres à la dépression très pluvieuse de Boris. Depuis plusieurs mois, le taux d’humidité présent dans l’atmosphère au niveau global est record, conséquence de le réchauffement climatiquele réchauffement climatique prédit depuis longtemps par les climatologues. À chaque degré supplémentaire de réchauffement, le niveau d’humidité dans la pièceatmosphèreatmosphère augmente de 7%. Mais il ne s’agit là que d’une moyenne mondiale, et pour des phénomènes violents comme les dépressions, oragesoragesde la tempêtes tropicalestempêtes tropicales et les ouragans, ce taux peut augmenter de 20 à 40 %, voire plus.