« Ce qui se passe est surveillé par une partie de la Seine-Saint-Denis », s’inquiète Marion Maréchal
Le haut de la liste Reconquête ! pointe des similitudes entre l’insurrection en Nouvelle-Calédonie et les émeutes de l’été 2023 en France métropolitaine, évoquant « la haine anti-Français » et le « racisme anti-blanc ».
L’heure de l’apaisement en Nouvelle-Calédonie a sonné, pour l’Élysée. Une volonté de pacification qui doit se traduire par la levée de l’état d’urgence dès ce lundi à 20 heures, heure de Paris, mardi à 5 heures à Nouméa. Cette annonce intervient après deux semaines d’insurrection qui ont fait sept morts sur l’archipel du Pacifique. Le bilan, bien que supérieur à celui des émeutes qui ont éclaté en métropole l’été dernier, fait craindre à Marion Maréchal un regain de violence en France. « Ce qui se passe aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie est observé par une partie de la Seine-Saint-Denis. La faiblesse de l’autorité de l’État risque d’avoir des répercussions extrêmement graves pour ceux qui voient à travers cette faiblesse la possibilité de renverser la situation et de mettre les Français en danger., s’est inquiété la tête de liste Reconquête ! aux européennes ce lundi dans l’émission « Télématin », sur France 2.
« Haine anti-Français » et « racisme anti-blanc »
Si les tensions en Nouvelle-Calédonie trouvent leur origine dans la réforme contestée du corps électoral, Marion Maréchal n’a pas hésité à faire la comparaison avec les émeutes de l’été 2023 suite à la mort de Nahel Merzouk, tuée à Nanterre par un policier après refusant d’obtempérer. «Je vois le même genre de discours. On trouve des justifications au fait que des jeunes attaquent, agressent, brûlent, cassent, volent des télés, des baskets, le tout sur fond de haine anti-Français et de racisme anti-blancs. dit-elle. Et pour interroger : « Cela ne nous rappelle rien ? Cela me rappelle les émeutes de l’époque de Nahel. Cela me rappelle l’époque où nous expliquions que casser, piller, incendier était une revendication politique. Je ne vois aucune revendication politique.» Pour le candidat Reconquête !, donné à 6,5% dans le dernier sondage Ifop-Fiducial pour Le FigaroLCI et Sud Radio, l’insurrection calédonienne se résume à « des organisations indépendantistes soutenues par des ingérences étrangères ». Soulignant le rôle de l’Azerbaïdjan et de la Chine, le nationaliste a accusé les deux puissances de « coup(r)sur les braises » pour « mettez la main sur ce territoire ».
Activer le siège
Fermement opposé à la tenue d’un quatrième référendum, comme l’a suggéré samedi Emmanuel Macron en Le ParisienMarion Maréchal a réitéré son souhait de« activer l’état de siège » en Nouvelle-Calédonie. Le dispositif, prévu à l’article 36 de la Constitution, est encore plus exceptionnel que l’état d’urgence, en vigueur depuis le 15 mai sur l’archipel. Le vice-président de Reconquête! justifié sa proposition par le « scènes de guerre » qui serait courante en Nouvelle-Calédonie.