ce qui pourrait complètement changer pour le conjoint survivant en 2026
Mandaté par le gouvernement en mai 2023 pour réformer les droits à la retraite familiale et conjugale, le Conseil d’orientation des retraites (Cor) a donné ce jeudi 17 octobre quelques orientations de travail visant à uniformiser le dispositif des pensions de survie.
Une potentielle révolution dans ce dispositif à partir du 1er janvier 2026. Lors d’une séance de travail organisée ce jeudi, le Conseil d’orientation des retraites (Cor) a distillé quelques orientations de travail afin de réformer les droits familiaux et conjugaux à la retraite, notamment ceux attachés à la pension de survie. .
&(Droits familiaux et matrimoniaux)
La session du COR a été consacrée à la restitution des réponses des membres au questionnaire et aux premières pistes de développement des systèmes de droits familiaux et matrimoniaux.
Le fichier https://t.co/ftMs5yREfH
— Conseil d’orientation retraite (@COR_Retraites) 18 octobre 2024
Pour rappel, cette dernière permet de verser une partie de la pension de conjoint décédé au conjoint survivant.
Vers une harmonisation des dispositifs de réversion
Premier constat : il existe aujourd’hui en France presque autant de plans de survie que de plans de retraite, soit plus d’une quarantaine. Outre leur nombre, les modalités d’octroi ou de paiement pour chacun d’entre eux sont différentes. Le Cor préconise ainsi d’harmoniser la part versée au conjoint en cas de décès de sa moitié, quel que soit son projet de retraite.
Le montant de la pension de survie accordée varie actuellement de 54 % pour les allocataires rattachés au régime général à 60 % pour ceux adhérant au dispositif privé Agirc-Arco, selon Capital.
« Dans un premier temps, il est proposé de simuler l’unification des taux de réversion au taux actuellement le plus bas, 50%, au taux le plus élevé, 60%, ou à un taux intermédiaire de 55% », a détaillé le Cor.
Autre thème fort abordé : la limite d’âge. Il est fixé à au moins 55 ans pour pouvoir bénéficier d’une pension de survie au titre du régime général ou de l’Agirc-Arrco, alors qu’aucune limite n’existe pour les fonctionnaires. Pour le Cor, l’harmonisation pourrait être obtenue en « alignant l’âge minimum à 55 ans ou en le supprimant ».
A noter également que les fonctionnaires ne peuvent pas percevoir de pension de survie s’ils se remarient. Cette disposition pourrait néanmoins être supprimée suite aux informations divulguées dans le document de travail du Cor.
Un nouveau mode de calcul de la pension de survie à l’étude
A ces éventuelles modifications s’ajoute la possibilité de modifier le mode de calcul de la pension de survie. Le Cor tablerait ainsi sur un montant de réversion fixé « en faisant la différence entre les deux tiers de la pension de défunt et un tiers de la pension de conjoint survivant ».
Autre piste de travail : celle du double prorata de la pension, qui pourrait à partir de 2026 être basé sur la durée d’assurance et la durée totale du mariage. Cela signifie que la pension de survie versée serait calculée proportionnellement à la durée du mariage par rapport à la durée d’assurance auprès du régime de pension.
Toutes ces propositions du Cor seront désormais soumises à une évaluation au début de l’année prochaine. L’institution retient, « sur une base conventionnelle », une mise en œuvre des mesures qui seront retenues pour les décès survenus à partir du 1er janvier 2026.