« Je n’aurais pas pensé que je devais dire quelque chose comme ça », a déclaré Friedrich Merz, le soir de sa victoire électorale dimanche. « C’est » est le souhait de développer « une capacité de défense européenne autonome », confrontée à un gouvernement américain qui « est largement indifférent au sort de l’Europe ». De toute évidence, une déclaration d’indépendance qui rompt avec l’histoire politique allemande, en particulier du côté des conservateurs de la CDU-CSU.
L’Europe revient ainsi aux priorités du gouvernement allemand. Ceci avec un prisme francophile: né à Rhenish-Westphalie dans une famille d’origine française, le futur chancelier veut restaurer des relations avec la France, endommagée sous le mandat du Hambourg Olaf Scholz, plus tourné vers les affaires intérieures. Il a signalé ses bonnes intentions à Emmanuel Macron en évoquant une « Europe souveraine ». Et a déjà annoncé son accord de livrer des missiles Taurus à l’Ukraine capable de frapper le territoire russe, encore une fois en rupture avec son prédécesseur.
Rien ne sera cependant facile. Friedrich Merz sera plus ouvert à l’électricité nucléaire des Français (mais il ne fait aucun doute de la réouverture des centrales électriques en Allemagne), mais plus ferme à l’appui des accords de libre-échange, comme le Mercosur. Et toujours aussi strict sur les règles budgétaires, convaincus qu’il « aura certainement une nouvelle crise financière » qui sera une « crise des dettes souveraines » – en d’autres termes de la France ou de l’Italie.
Son indépendance des États-Unis le mènera également à interroger la France et le Royaume-Uni sur leur désir de rendre leurs forces nucléaires plus « européennes », un débat controversé entre tous. Et son rapprochement avec la France sera doublé avec un autre avec la Pologne dans le désir de se placer en équilibre entre les deux, qui ne peut qu’irriter Paris.
Friedrich Merz a enfin le handicap d’avoir été gravement élu. Il pourra certainement compter sur le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du groupe PPE au Parlement européen, Manfred Weber, également allemand et CDU-CSU. Mais il devra faire face à son partenaire obligatoire de Coalition le SPD, le moins flexible car il est très affaibli. Et surtout pour assurer la montée de l’extrême droite, plus forte que jamais en Allemagne – et en Europe.
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