Ce que vous devez savoir sur les radars de covoiturage
Où sont situés les radars ?
Deux systèmes sont installés dans l’agglomération lyonnaise, dans les deux sens. L’un au nord sur l’autoroute M6, entre l’échangeur de La Garde (Dardilly, sortie n°33) et l’échangeur de Valvert (Tassin-la-Demi-Lune, sortie n°36). L’autre au sud, sur l’autoroute M7, entre l’A450 et le musée des Confluences. Ces radars surveillent les voies de covoiturage sur 16 kilomètres, tous les jours, 24h/24 et 7j/7.
Seule exception : « En cas d’accident sur les deux autres voies, le signal lumineux indiquant la voie de covoiturage est désactivé, chacun peut emprunter la voie de gauche », explique le Grand Lyon.
Pour rappel, les M6 et M7 sont des tronçons des anciennes autoroutes A6 et A7, désaffectées en 2016. Ce tronçon, qui s’étend sur 16 km entre Limonest au nord et Pierre-Bénite au sud, a vocation à devenir progressivement un boulevard urbain d’ici 2030.
Quelle amende ?
A partir de deux passagers par véhicule, il n’y a évidemment aucun problème, vous pouvez par définition utiliser la voie réservée au covoiturage. Mais sinon, pour ceux qui aiment rouler seuls et rouler à gauche, il en coûtera 135 euros d’amendes forfaitaires en cas de contravention (ou 90 euros si payées immédiatement). C’est le tarif appliqué pour les amendes de quatrième classe.
Attention : ces voies réservées restent ouvertes aux véhicules à très faibles émissions (Crit’air 0), aux taxis et à certains véhicules spécifiques (services de secours, services techniques…). Des radars permettent de lire les plaques d’immatriculation pour identifier les véhicules autorisés à circuler sur ces voies réservées.
Comment fonctionnent ces radars ?
Le nombre de passagers est contrôlé par de nouveaux radars thermiques fixes, de la marque française Pryntec. Ils sont capables de détecter, même de nuit, les adultes mais aussi les enfants. Equipés de caméras infrarouges, qui filment de face et de côté, ils sont censés juger du nombre d’êtres humains présents dans un véhicule à la quantité de chaleur émise, et sont également capables de différencier – avec l’aide de l’intelligence artificielle – les animaux ou les mannequins avec une marge d’erreur relativement faible.
Pourquoi ne peut-on pas tromper le système ?
« La précision est d’environ 94%, expliquent les services de la Métropole. Il est impossible de tromper les radars avec une poupée gonflable. Et les bébés sont théoriquement parfaitement détectés », même à l’arrière dans un siège enfant. Mais l’erreur est donc possible, et c’est pourquoi « aucune amende ne sera automatisée », selon la communication du Grand Lyon. « A chaque fois qu’un véhicule semble être en infraction, la photo sera envoyée à la police municipale de Lyon pour vérification », et s’il y a eu erreur, « les photos seront détruites, afin de protéger les données personnelles ».
Pourquoi ce délai d’activation ?
Depuis décembre 2020, les voies de gauche aux entrées de Lyon sur les M6 et M7 sont déjà réservées lorsque le panneau lumineux affichant un losange n’est pas bloqué. Un peu de pédagogie donc, dans un premier temps. Un blocage administratif a aussi ralenti le déclenchement des amendes, techniquement possibles depuis plusieurs mois.
« Ces radars ont été installés et homologués fin 2023, mais ils ne délivrent pas encore d’amendes », confirmait en février dernier Jean-Charles Kohlhaas, le vice-président écologiste de la métropole de Lyon en charge des déplacements. « Il faut qu’on ait un document officiel. On attend. » Le toujours ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, expliquait au même moment à l’AFP Progrès que la technologie étant « nouvelle en France », elle nécessitait donc « plus de temps qu’une simple duplication d’un système existant ». La mise en service est désormais effectuée, depuis le 12 juillet, et dès ce 29 juillet, les premières amendes peuvent tomber.
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