REBECCA DROKE / AFP
L’ancien président américain et actuel candidat à la présidentielle Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat en Pennsylvanie le 13 juillet 2024.
ETATS-UNIS – La photo de Donald Trump, couvert de sang et le poing levé, avait fait le tour du monde. Le 13 juillet, lors d’un meeting de l’ancien président, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, avait ouvert le feu depuis le toit d’un immeuble voisin, avant d’être abattu par les services secrets, chargés de protéger les personnalités au plus haut niveau de l’Etat américain. Mais ces derniers avaient été largement pointés du doigt, accusés de ne pas avoir protégé Donald Trump. Le directeur par intérim des services secrets, Ronald Rowe, l’a admis vendredi 20 septembre « échecs » du service.
L’enquête interne « Il a constaté des lacunes dans la planification et la mise en œuvre en amont des services secrets »a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Alors que certains membres de l’équipe de reconnaissance étaient très consciencieux, d’autres étaient négligents. »a-t-il déclaré, faisant référence à de futures sanctions.
Certains problèmes de ligne de tir ont été constatés mais n’ont pas été signalés à la hiérarchie, a ajouté le directeur du Secret Service. Parmi les leçons à tirer de ce fiasco, Ronald Rowe a cité « un manque de clarté » de la part de cette force policière d’élite, dans ses interactions avec la police locale et ses attentes à son égard, ainsi que dans les lacunes dans la transmission de l’information.
Une enquête ouverte sur les services secrets
Ronald Rowe succède à la directrice des services secrets Kimberly Cheatle, qui a démissionné le 23 juillet après avoir reconnu sa responsabilité dans l’affaire. « Le plus grand échec opérationnel des services secrets depuis des décennies » lors d’une audition devant le Congrès. Une enquête avait été ouverte sur les services secrets après la tentative d’assassinat.
Les questions ont porté notamment sur la raison pour laquelle le bâtiment sur le toit duquel le tireur a pris position pour viser le candidat républicain avait été placé à l’extérieur du « périmètre » des services secrets. Sa sécurité avait même été déléguée à des policiers locaux. Thomas Matthew Crooks, avait ainsi pu s’approcher à moins de 135 mètres de la tribune de Donald Trump armé d’un fusil semi-automatique.
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