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Ce que ressentent plusieurs judokas français après avoir reçu une médaille d’or… sans avoir combattu

Ce samedi soir 3 août 2024, 14 judokas français ont reçu une médaille d’or à l’issue de l’épreuve par équipes, alors que seulement sept d’entre eux sont entrés sur le tatami lors de l’épreuve.

Les allées de l’Arena du Champ-de-Mars ont soudain pris des allures de pistes d’athlétisme. Au moment où les deux épaules de Tatsuru Saito ont touché le sol, synonyme d’ippon de Teddy Riner et donc de victoire en finale par équipes, tous les judokas de l’équipe de France ont sprinté jusqu’au tatami pour fêter le titre, acquis au terme d’un scénario époustouflant.

Un peu plus d’une heure plus tard, ils étaient tous présents sur le podium pour recevoir la médaille d’or. Outre Teddy Riner, Romane Dicko, Clarisse Agbegnenou, Johan-Benjamin Gaba, Sarah-Léonie Cysique, Marie-Eve Gahié et Maxime-Gaël Ngayap Hamboy, qui ont combattu tous les sept durant la journée (Clarisse Agbegnenou remplaçait Marie-Eve Gahié en finale), Madeleine Malonga, Amandine Buchard, Shirine Boukli, Madeleine Malonga, Luka Mkheidze, Walid Khyar, Alpha Djalo et Aurélien Diesse ont également eu droit à leur bibelot.

Même sans avoir participé à l’épreuve par équipes, ils sont tous considérés comme des champions olympiques puisqu’ils ont participé aux épreuves individuelles plus tôt dans la semaine. De quoi donner un goût amer à cette médaille d’or ? Pas le moins du monde, à en juger par les larges sourires qu’ils ont tous affichés en quittant le podium.

« Nous nous sentons comme des champions olympiques parce que nous avons fait la préparation et beaucoup de choses », explique Walid Kvar. « Nous étions là et prêts à nous battre. Donc oui, bien sûr, nous nous sentons comme des champions olympiques. Ce sont des émotions folles, malades. Je l’ai vécu de loin aux Jeux olympiques de Tokyo et aujourd’hui j’étais là, prêt à me battre. Ce sont des souvenirs incroyables. »

« Je l’ai vécu avec trop d’émotions », confie Shirine Boukli, rayonnante face aux médias. « Joan m’a fait aimer. Il m’a fait rêver. J’ai presque pleuré ! C’était tellement beau, c’était incroyable. »

« Un pansement pour la douleur de ma déception individuelle »

Pour tous les judokas français restés en tribunes, l’émotion de cette médaille d’or est parfaitement palpable. Preuve qu’ils ne vivent pas ce titre par procuration. « Cette médaille est un petit pansement sur la douleur de ma déception du concours individuel, assure Madeleine Malonga, vice-championne olympique du concours individuel à Tokyo… mais éliminée dès son premier match jeudi. Cette médaille est avant tout une récompense pour mon travail et mon investissement, tout ce que j’ai vécu et traversé mentalement pendant cette olympiade. Je repars avec un petit bout de Paris avec moi donc je suis tellement heureuse. »

Avant le début de la finale face au Japon, Teddy Riner a insisté à juste titre sur la notion de travail d’équipe. « Teddy nous a dit qu’on allait tous se battre les uns pour les autres et qu’on allait tous repartir avec une médaille parce que c’était la médaille de l’équipe, de notre travail, de notre investissement. Ça m’a vraiment touchée », a conclu Madeleine Malonga. Teddy Riner a clairement visé juste.

Félix Gabory, à l’Arena Champ-de-Mars

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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