Selon le projet, le salarié peut conserver ses jours de vacances non utilisés pendant plus de quatre semaines par an, soit au moins une semaine.
Le compte épargne temps universel (Cetu), qui a fait l’objet d’un accord mardi entre plusieurs syndicats et une organisation patronale, « vise à donner plus de liberté à chaque collaborateur dans la gestion de son temps ». Alors, que prévoient les dispositions de l’accord, qui ne s’appliquent pas immédiatement mais pourraient être reprises intégralement ou modifiées par le gouvernement dans le projet de loi travail II, attendu à l’automne ?
Le régime de Cetu
Selon le projet, le salarié peut conserver ses jours de vacances non utilisés pendant plus de quatre semaines par an, soit au moins une semaine. A cela peuvent s’ajouter des congés supplémentaires prévus par accord de branche ou d’entreprise. Les jours de RTT, les heures supplémentaires et les primes peuvent également servir à financer le Cetu.
L’employeur verse à la Caisse des Dépôts et Consignations la somme correspondant aux congés, RTT ou primes stockés par le salarié. Au fil du temps, cette somme d’argent est réévaluée chaque année en fonction du salaire horaire de base des ouvriers et employés (SHBOE).
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Conditions d’utilisation
- Sans condition d’ancienneté pour aider un proche, parent ou enfant, en situation de fragilité ou pour prolonger un congé lié à l’arrivée d’un enfant.
- Après un an d’ancienneté, le salarié peut utiliser son Cetu pour un engagement associatif, citoyen ou pour acquérir une qualification dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle de sa propre initiative.
- A partir de trois ans d’ancienneté, le salarié peut utiliser son Cetu pour toute raison personnelle.
En plus de prendre des congés, le salarié peut profiter de son Cetu pour réduire son temps de travail en fin de carrière jusqu’au mi-temps.
Délai minimum
Le salarié qui souhaite mobiliser son Cetu doit prévenir son employeur au moins un mois à l’avance pour une absence de moins de cinq semaines, trois mois à l’avance pour une absence comprise entre 5 semaines et six mois, et six mois à l’avance. avancer au-delà.
Les CET actuels resteront
Le Cetu ne remet pas en cause les CET existants dans les entreprises et branches professionnelles, qui concernent actuellement entre 10 % et 20 % des salariés du privé et environ la moitié des agents publics. Ils profitent principalement aux salariés des grandes entreprises et aux mieux payés.