Dans la nuit du 26 au 27 mai, l’armée israélienne a bombardé un camp de personnes déplacées, entraînant la mort d’au moins 45 personnes, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas. Dans les images qui Le monde a pu le vérifier, on distingue notamment les corps d’enfants.
Même si les autorités israéliennes ont déploré la mort de civils, elles estiment que la tragédie n’a pas été directement provoquée par leur frappe, décrite comme » précis « Et « prévu », mais par des explosions secondaires conduisant à un incendie d’une ampleur inattendue. Et ça ?
Le site cible : un camp de personnes déplacées où vivaient des enfants
Le camp « Al-Salam 1 » a été installé au nord de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, par l’ONG koweïtienne Al-Salam, à partir du 2 janvier. L’association affirme alors « construire des logements d’urgence pour la population de Gaza », à hauteur de 1 000 unités, pour compenser la destruction des zones résidentielles à Gaza. Pour accompagner son appel aux dons auprès des Koweïtiens, l’ONG a diffusé le 6 janvier sur Instagram des images des travaux en cours. On y voit les structures en bois des futurs abris, semblables à celles qui seront détruites dans la nuit du 26 au 27 mai.
Dans une vidéo de communication mise en ligne par l’ONG le 23 février, des enfants reçoivent des vêtements, distribués par les membres de l’association.
Une frappe « ciblée » aux dégâts collatéraux considérables
Dans la nuit du 26 au 27 mai, l’armée israélienne bombarde le site. Dans les images qu’elle diffuse, deux structures faisant partie du camp ont été ciblées puis détruites dans une explosion. Israël affirme avoir utilisé deux bombes peu explosives, pesant 17 kg, « des missiles plus petits » à la disposition de ses avions de combat. Des débris filmés sur place ont permis au New York Times pour les identifier comme étant des restes de bombes GBU-39 de fabrication américaine. L’objectif revendiqué par Israël : tuer deux cadres du Hamas qui, selon ses informations, devaient s’y réunir.
Si l’armée israélienne insiste sur la précision de cette frappe, les victimes collatérales sont néanmoins nombreuses. Dans la vidéo diffusée par Israël, on peut voir quatre personnes marchant à proximité immédiate des cibles de Tsahal. Dans les instants précédant le bombardement, plusieurs d’entre eux ont commencé à s’enfuir, avant de disparaître dans la nuée de l’explosion.
Surtout, de nombreuses personnes, dont plusieurs enfants, ont été brûlées vives dans l’incendie provoqué par la frappe. Sur des images particulièrement violentes, que nous choisissons de ne pas publier, Le monde a pu identifier au moins huit corps extraits des décombres, dont celui d’un enfant et d’un adolescent.
Il vous reste 52,31% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.