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ce que Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander ont manqué

ce que Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander ont manqué

Ça y est, les résultats sont tombés hier soir, et c’est Nikola Jokic qui a été élu MVP de la saison NBA 2023-24, devant ses deux concurrents Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander. Ce dernier disposait néanmoins d’arguments très solides, mais pas suffisants pour surpasser le Joker. Que manquait-il à leur dossier pour être élu MVP ?

Le détail des votes pour le trophée MVP : pic.twitter.com/ugcYjCyiFt

—TrashTalk (@TrashTalk_fr) 8 mai 2024

Pourquoi Luka Doncic n’était pas MVP

  • Stats : 33,9 points, 9,2 rebonds, 9,8 passes décisives, 1,4 interceptions, 48,7 % aux tirs, 38,2 % à 3 points
  • Bilan collectif : 50 victoires – 32 défaites

Meilleur buteur NBA, non loin de la moyenne triple-double, performances en hausse, performances historiques (73 points), et même progrès en défense… Côté production individuelle cette saison, Luka Doncic regarde Nikola Jokic droit dans les yeux. . Rares sont ceux qui peuvent égaler statistiquement le Joker, mais Doncic en fait partie. Ce n’est donc clairement pas sur ce critère que Luka a perdu des points. En revanche, quand on compare les résultats collectifs, c’est là que réside le problème.

C’est assez ironique de dire cela sachant que les Mavericks ont clairement pris de l’ampleur ces dernières semaines et que les Nuggets sont en bas de leur série face aux Wolves, mais l’écart de sept victoires régulières joue évidemment face à Doncic. Nikola Jokic amène une nouvelle fois les Nuggets au meilleur bilan de l’Ouest (57 victoires, à égalité avec le Thunder), tandis que Dallas (50 victoires) termine à la cinquième place de la conférence. Depuis 2000, seuls deux joueurs ont été élus MVP sans avoir terminé sur le podium de leur conférence avec leur équipe respective : Russell Westbrook (2017) et… Nikola Jokic (2022).

Si les Mavs avaient évolué tout au long de la saison à un niveau proche de celui qui était le leur à la fin de la saison régulière (record de 21-9 sur les 30 derniers matchs, après la date limite des échanges), Luka Doncic en aurait probablement fini avec le trophée de MVP en mains. Mais des soucis de blessures et un Luka trop souvent isolé ont compliqué la tâche de Dallas durant la première partie de saison.

Doncic commençait tout simplement trop loin…

Pourquoi Shai Gilgeous-Alexander n’était pas MVP

  • Stats : 30,1 points, 5,5 rebonds, 6,2 passes décisives, 2 interceptions, 53,3% aux tirs, 87,4% de lancers francs
  • Bilan collectif : 57 victoires – 25 défaites

Shai Gilgeous-Alexander a perdu une deuxième saison consécutive avec une moyenne d’au moins 30 points. Il a tiré 53,5%, son meilleur résultat en carrière. Il termine meilleur intercepteur de la NBA (à égalité avec De’Aaron Fox). Il emmène l’une des équipes les plus jeunes de la Ligue au sommet de la redoutable Conférence Ouest (à égalité avec Denver), avec un bond de 17 victoires par rapport à l’an dernier. Il s’est montré décisif dans les grands matches, notamment face à Denver, qu’OKC a battu trois fois en quatre matchs.

Les arguments en faveur de Shai Gilgeous-Alexander sont nombreux. Alors pourquoi a-t-il terminé derrière Jokic ?

En termes de statistiques brutes, SGA a l’avantage sur Jokic en termes de moyenne de points marqués mais En matière de production globale, le Joker est un cran au-dessus avec ses 26,4 points, 12,4 rebonds et 9 passes de moyenne (25 triple-doubles cette saison pour Jokic, 0 pour Shai). Ce petit écart statistique se confirme au niveau des stats avancées, que Nikola Jokic domine depuis des années : partages gagnants offensifs, partages gagnants, partages gagnants sur 48 minutes, case offensive +/-, case défensive +/-, case +/-, valeur sur joueur de remplacement, le Joker est premier dans toutes ces catégories. Si Shai brille par son efficacité et se retrouve souvent non loin de Jokic, le monstre serbe reste le chouchou des stats avancées.

Ce qui manquait peut-être aussi à Shai Gilgeous-Alexander, ce sont davantage de performances qui laissent vraiment une impression. Le tueur silencieux du Thunder a été exceptionnellement constant tout au long de la saison, avec 51 matchs avec au moins 30 points marqués. Mais en même temps, il n’a jamais dépassé la barre des 43 pions dans un match. Oui, la course au MVP est avant tout une course d’endurance, mais c’est aussi une course où il faut savoir mettre le gaz au bon moment pour impressionner encore plus les votants. Avec une ou deux performances à 50 points, quelques triples doubles ici et là, peut-être que SGA aurait pu faire basculer quelques voix en sa faveur.

Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander avaient tous deux des records de MVP, mais ils ont simplement rencontré Nikola Jokic en train de vivre une nouvelle fois une saison historique. Il faudra revenir l’année prochaine !

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