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Ce que l’on sait du XEC, le nouveau variant qui pourrait devenir majoritaire en France

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XEC a été identifié pour la première fois en Allemagne en juin 2024. Selon Eric Topol, directeur du Scripps Research Translational Institute en Californie (États-Unis), un centre de recherche biomédicale, cette nouvelle variante du Covid-19 est « un hybride des variantes KS.1.1 et KP.3.3 », anciennes sous-variantes de BA.2. 86, elle-même issue d’Omicron.

Le XEC a gagné beaucoup de terrain depuis le début de l’été et pourrait bientôt devenir le nouveau sous-variant dominant à la place du KP.3.1.1, le dernier variant hyperinfectieux, actuellement dominant en Europe et aux États-Unis. Selon Mike Honey, un data scientist spécialisé dans le Covid, le XEC a progressé en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en France et aux États-Unis. Selon le spécialiste, il est actuellement présent dans 27 pays sur trois continents.

Caractéristiques similaires à ses cousins ​​​​actuellement en circulation

Contacté par Destination Santé, l’ECDC, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, souligne qu’à ce jour, un nombre très limité de détections de XEC a été signalé en Europe. Et aucune donnée ne permet actuellement d’évaluer directement l’évasion immunitaire, la transmissibilité, la gravité ou l’efficacité vaccinale contre les formes graves de Covid-19 par rapport aux autres lignées descendantes de BA.2.86.

Sur la base des données actuellement disponibles, y compris ses mutations, l’Autorité sanitaire européenne estime que le XEC devrait présenter des caractéristiques similaires à ses cousins ​​actuellement en circulation ; ni plus ni moins graves, et avec un niveau d’efficacité vaccinale équivalent.

L’ECDC estime qu’il est encore trop tôt pour savoir si le XEC va continuer à augmenter. Et, à ce stade, rien ne prouve que le XEC influence la prévalence de la COVID-19 dans les pays où il a été signalé.

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Plusieurs mois avant la prochaine vague ?

De son côté, le Dr Eric Topol a estimé auprès d’Euronews que « le XEC n’en est qu’à ses débuts au niveau mondial ». « Il faudra plusieurs semaines, quelques mois avant qu’il ne s’installe vraiment et ne commence à provoquer une vague », a-t-il poursuivi. « Le XEC prend définitivement le dessus. (…) Mais il faudra des mois avant qu’il atteigne des niveaux élevés ».

Le fait que les vaccins aient été mis à jour pour les variants récents pourrait aider le XEC, qui descend de sous-variants plus anciens, à devenir dominant. Par exemple, le professeur François Balloux, directeur de l’Institut de génétique de l’University College de Londres, a déclaré à la BBC que le XEC avait « un léger avantage de transmission » par rapport aux autres variants. Mais les vaccins devraient toujours être efficaces.

Variante sous surveillance

Pour rappel, les différents variants et sous-variants du Sars-Cov-2 sont classés par groupe : VOC pour variant of concern, VOI pour variant to follow et VUM pour « variant under surveillance ». XEC n’apparaît à ce stade dans aucune de ces catégories. L’ECDC assure toutefois que la situation reste, dans tous les cas, sous surveillance.

La vaccination reste donc la meilleure protection.

Même en l’absence de nouveaux variants, une diminution de la protection conférée par la vaccination ou par une infection antérieure ainsi qu’une circulation prolongée du virus pourraient conduire à une résurgence des formes graves, notamment chez les personnes vulnérables. Les mesures de prévention des virus respiratoires restent donc pertinentes, notamment la stratégie vaccinale au vu de l’évolution de la circulation des variants.

Santé publique France

Avec Destination Santé

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