Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu aux États-Unis pour s’adresser au Conseil de sécurité. 20 minutes fait le point sur son intervention.
Dans quel contexte a-t-il parlé ?
Le discours de Volodymyr Zelensky intervient dans un contexte où toute l’attention du monde est focalisée principalement sur le conflit au Moyen-Orient, opposant Israël et le Hezbollah. Néanmoins, le président ukrainien veut maintenir la guerre en Ukraine au cœur des débats internationaux. Il doit également présenter à Joe Biden et au Congrès américain son « plan de victoire », qui vise à mettre un terme à l’invasion russe de son pays.
Ce qui s’est passé?
Alors que le conflit entre l’Ukraine et la Russie dure depuis plus de deux ans, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté la communauté internationale à forcer la Russie à accepter la paix, accusant également l’Iran et la Corée du Nord d’être des « complices » de la guerre. Selon Zelensky, ces pays fournissent des armes à la Russie, ce qui contribue directement aux violences en Ukraine.
« On ne peut que forcer la Russie à la paix, et c’est exactement ce qu’il faut faire : forcer la Russie à la paix », a déclaré le président ukrainien. « La Russie n’a aucune raison légitime – absolument aucune – de faire de l’Iran et de la Corée du Nord des complices de fait de sa guerre criminelle en Europe, avec leurs armes qui nous tuent, qui tuent des Ukrainiens », a ajouté le chef de l’Etat devant l’assemblée.
Quelles ont été les réactions ?
A l’issue de son discours, l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, a accusé les pays occidentaux de détourner l’attention des véritables questions internationales en se concentrant sur le dossier ukrainien. De son côté, la Chine, représentée par Wang Yi, a réaffirmé qu’elle ne participait pas au conflit et qu’elle avait toujours été du côté de la paix. Pékin a rejeté les accusations de soutien à Moscou, dénonçant les tentatives américaines de salir sa réputation.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé la communauté internationale à « dénoncer fermement l’aide militaire apportée à la Russie par l’Iran et la Corée du Nord », soulignant que ce soutien renforce la capacité de Vladimir Poutine à infliger des souffrances aux civils ukrainiens. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a pour sa part réaffirmé le soutien « indéfectible » de la France à Kiev. Il a insisté sur le fait qu’un accord de paix ne pouvait pas signifier la capitulation de l’Ukraine face à l’agression russe, mais devait être fondé sur le respect du droit international et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Et maintenant que va-t-il se passer ?
Le président ukrainien a également profité de cette tribune pour annoncer la tenue d’un deuxième « sommet de la paix » après celui de juin en Suisse, auquel seraient conviés la Chine, l’Inde et le Brésil. Il s’est également dit confiant dans l’application de la Charte de l’ONU pour mettre fin à la guerre.
Enfin, comme mentionné précédemment, Volodymyr Zelensky doit maintenant rencontrer le président Joe Biden pour lui présenter son « plan de paix ». Il doit également s’adresser au Congrès américain. Sa visite coïncide également avec les efforts de la Maison Blanche pour préparer un nouveau programme d’aide militaire de 375 millions de dollars.