Ce que l’on sait du décès d’un lycéen lors d’un examen du baccalauréat à Lille

Une information judiciaire ainsi qu’une enquête administrative ont été ouvertes jeudi après le décès mardi d’un lycéen, victime d’un infarctus en pleine épreuve du baccalauréat au lycée Gaston-Berger, à Lille. Des témoins dénoncent le manque de réactivité du personnel éducatif.
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Nadir, un lycéen de 19 ans, est décédé mardi après avoir été victime d’un infarctus, en pleine épreuve du baccalauréat au lycée Gaston-Berger de Lille. Alors que des témoins évoquent un manque de réactivité du personnel éducatif qui a encadré la manifestation, une information judiciaire ainsi qu’une enquête administrative ont été ouvertes jeudi. Franceinfo résume ce que l’on sait des circonstances de la mort du jeune homme.
Un infarctus en plein bac
Le lycéen travaillait sur l’épreuve de spécialité économie du baccalauréat STMG, mardi après-midi, au lycée Gaston Berger, lorsqu’il s’est senti mal. Environ 70 lycéens se trouvaient dans cette salle d’examen. Victime d’un infarctus, il a été pris en charge par le Samu, avant d’être transporté au CHU de Lille, où il est décédé. « Les secours ont fait tout ce qu’ils pouvaient », témoigne son père Tidjani Bekaddour-Benatia à France 3 Hauts-de-France. Appelé par le lycée Gaston Berger au moment des faits, il assure « qu’il était très entouré »en présence des pompiers et de la police, dès son arrivée sur les lieux.
antécédents médicaux
Selon les informations de France 3, le lycéen portait un stimulateur cardiaque et était suivi par le CHR de Lille. Arrivé en France à l’âge de trois ans, les médecins de son pays d’origine lui ont alors donné une espérance de vie de 5 ans en raison d’une grave maladie cardiaque. Le jeune homme a finalement pu être opéré en France et guéri, selon l’association « Les potes de Nadir » devenue « Un enfant, mon combat », qui l’avait accompagné dans sa maladie.
La réactivité des encadrants remise en cause
Des témoins, présents au moment des faits, décrivent à France Bleu Nord une scène de chaos. Ils dénoncent un manque de réactivité des adultes en charge de la surveillance. Interrogé sur ce point Tidjani Bekaddour-Benatia, le père de Nadir, se dit « surpris ». Selon « les échos« qu’il avait à son arrivée sur les lieux, son fils avait demandé à quitter la salle d’examen lorsqu’il se sentait mal, mais sa demande a été refusée.
Deux enquêtes ouvertes
Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour retrouver « causes de décès » du lycéen. C’est « de circonscrire très précisément les causes et les circonstances du décès », écrit Carole Etienne à France Bleu Nord. Par ailleurs, le ministère de l’Éducation a annoncé jeudi avoir lancé mercredi une enquête administrative. Il saisit l’Inspection générale « afin d’évaluer les modalités de prise en charge de cet élève avant l’arrivée des secours et la gestion de la situation de crise au sein de l’établissement ». Les résultats sont attendus d’ici un mois. Pap Ndiaye, qui a présenté ses condoléances à la famille, se rendra dans l’établissement lundi après-midi. Une cellule d’écoute a également été activée pour les élèves et personnels du lycée Gaston Berger.
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