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Ce que l’on sait des mystérieux empoisonnements qui ont touché plusieurs dizaines d’enfants et d’adultes dans la Marne

Dans la commune de Fère-Champenoise, neuf élèves de maternelle et trois adultes sont tombés malades jeudi. Trois semaines plus tôt, des dizaines d’habitants avaient déjà souffert de symptômes similaires. L’origine de ces empoisonnements n’a toujours pas été identifiée.

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Les pompiers interviennent à Fère-Champenoise (Marne), le 4 juin 2024, après que des enfants soient tombés malades.  (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Le mystère demeure. Depuis fin mai, des dizaines d’habitants de Fère-Champenoise, petite commune de la Marne, sont victimes de la maladie, sans raison identifiée. Douze nouveaux cas ont été enregistrés jeudi 20 juin, dont neuf enfants âgés de 5 à 6 ans. C’est la première fois que des élèves de maternelle sont touchés par ces mystérieux empoisonnements. Sept d’entre eux devaient être « transporté au centre hospitalier de Châlons-en-Champagne », a précisé la préfecture de la Marne dans un communiqué, avant d’ajouter quelques heures plus tard qu’ils avaient tous pu rentrer chez eux. Voici ce que l’on sait de cette étrange affaire.

Les premiers cas remontent à fin mai

Tout a commencé jeudi 30 mai, lors d’un déplacement à la cantine du groupe scolaire de l’école primaire de Fère-Champenoise (Marne). Pas moins de 21 enfants et un adulte étaient alors victimes de maladies dont les causes n’ont pu être identifiées. Pour deux enfants, les symptômes sont sévères au point de devoir se rendre à l’hôpital. Un schéma qui se répète le lendemain, en début d’après-midi, parmi 25 membres de l’école, toujours en route vers la cantine.

Cette fois, les 170 étudiants de l’établissement sont soumis à des tests. Une cinquantaine d’entre eux ont été testés positifs au monoxyde de carbone. Les 22 enfants dont la concentration sanguine de ce gaz dépasse 4% sont évacués vers les hôpitaux de Romilly-sur-Seine, Epernay et Châlons-en-Champagne, rapporte France 3 Grand Est.

Trois jours plus tard, 19 élèves et un adulte étaient de nouveau malades avec des vomissements et des démangeaisons, a annoncé la préfecture de la Marne. Même si leur état de santé n’est pas inquiétant, les autorités réclament la fermeture temporaire de l’établissement à partir de lundi et la mise en place d’une cellule d’écoute.

Les symptômes sont toujours les mêmes

Dans les semaines qui suivirent, les cas d’empoisonnement se firent plus rares. Quelques jours après les premiers symptômes observés, cinq rechutes ont été enregistrées. Le jeudi 20 juin, le schéma du 30 mai se répète, à quelques détails près. Cette fois, les maux n’apparaissent pas sur le chemin de la cantine, mais « à la maison des associations au retour d’une sortie d’une heure à l’aire de jeux voisine », rapporte la préfecture de la Marne dans un communiqué. CONTREContrairement aux dernières maladies enregistrées, ces neuf nouveaux cas n’ont pas été concernés aux 30 et 31 mai, dates des premières maladies.

Ces ndeux enfants âgés de 5 à 6 ans et ces trois adultes « présentait des symptômes identiques » aux cas précédents, informe la préfecture, qui établit alors une liste exhaustive. Elle cite « un inconfort dont les principaux symptômes sont des maux de tête, des douleurs abdominales et, pour certains, une irritation de la gorge et des démangeaisons ».

Plusieurs pistes ont été écartées

Si une intoxication au monoxyde de carbone était suspectée pour ces nouvelles maladies, les analyses du centre antipoison ont finalement enterré cette hypothèse. La préfecture de la Marne a également annoncé que les pistes d’intoxication alimentaire, de contamination de la fontaine à eau, de présence de produits chimiques, d’allergie au pollen ou à d’autres substances naturelles ou encore de conséquences d’activités industrielles ou agricoles avaient été exclues.

« Les premiers résultats ont permis d’évaluer et de lever les risques liés à la présence de près de 80 substances » dans l’air extérieur et de veiller à ce que l’air à l’intérieur des écoles primaires et maternelles soit « conforme aux normes en vigueur »» a encore assuré la préfecture dans son communiqué.

Les analyses continuent

Si les investigations menées jusqu’à présent n’ont pas permis de détecter la cause de ces malaises, certaines pistes restent encore à explorer. Par exemple, de l’acétylène, un gaz inflammable, a été détecté dans la cour de récréation d’une école primaire, mais le lien n’a pas été établi. Le maire a également noté que les intoxications surviennent toujours après le passage de la pluie, mais il s’agit d’un simple constat à ce stade. « Ils étaient là des petits, un peu plus jeunes que ceux qui étaient touchés auparavant, ce qui montre clairement qu’il n’y a pas de localisation précise puisqu’ils n’étaient pas au même endroit que les touchés. précédemment »a détaillé Henri Prévost, le préfet de la Marne, auprès de France 3 Grand Est.

« Nous étudions toutes les pistes pour pouvoir clôturer méthodiquement les différentes hypothèses. »

Henri Prévost, préfet de la Marne

à France 3 Grand Est

Le préfet a également signalé « des recherches menées sur tous les gaz »s’assurant qu’aucun n’a encore été trouvé. « Pour l’instant, nous n’avons aucune explication, nous poursuivons les recherches. Nous discuterons avec les parents de l’école maternelle et de l’école primaire pour présenter toutes les recherches en cours et faire le point sur les résultats que nous attendons ce week-end », exposé Henri Prévost. Le service ATM, commandé par l’Agence Régionale de Santé, appareils installés vendredi, dont les résultats ne seront disponibles que lundi.

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