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Ce que l’on sait des frappes contre une école de Gaza, qui ont fait plus de 90 morts selon les services d’urgence palestiniens

L’armée israélienne affirme avoir frappé « un centre de commandement et de contrôle du Hamas intégré » dans l’école. Le Qatar, qui joue un rôle de médiateur dans le conflit, réclame une « enquête internationale urgente ».

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Des Palestiniens observent les dégâts causés par les frappes aériennes qui ont touché l'école al-Tabi'een dans la ville de Gaza le 10 août 2024. (OMAR AL-QATTAA / AFP)

Ces frappes sont parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre. La Défense civile de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, a indiqué samedi 10 août que 93 personnes étaient mortes dans des frappes israéliennes sur une école de la ville de Gaza dans la nuit de vendredi à samedi.

De son côté, l’armée israélienne dément ce bilan. et assure que le bâtiment a servi de centre de commandement pour « terroristes ». Franceinfo résume ce que l’on sait de cette attaque.

Frappes israéliennes contre une école et une mosquée

La Défense civile, qui coordonne les efforts de secours à Gaza, a signalé plusieurs frappes qui « Ils ont ciblé deux étages de l’école coranique al-Tabi’een et la mosquée (adjacent) avec trois missiles. » Située au centre de la ville de Gaza, l’école servait d’abri à environ 250 personnes déplacées, en majorité des femmes et des enfants, selon le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, cité par Le Gardien.

L’armée israélienne se réjouit d’avoir « Il a frappé avec précision des terroristes du Hamas opérant dans un centre de commandement et de contrôle intégré du Hamas » dans cette école. « Selon les services de renseignements israéliens, environ 20 militants du Hamas et du Jihad islamique, dont des commandants de haut rang, opéraient à partir du complexe touché à l’école al-Tabi’een. »elle a assuré sur le réseau social X.

Plus de 90 personnes sont mortes, selon les services d’urgence

La Défense civile de Gaza assure que les frappes ont causé la mort de « 93 personnes, dont 11 enfants et six femmes ». « Des dizaines de personnes ont été blessées, dont certaines sont en soins intensifs, et de nombreuses parties de corps ne sont pas identifiées et des personnes sont portées disparues. »elle a ajouté.

Une famille quitte l'hôpital al-Maamadani de la ville de Gaza, le 10 août 2024, avec le corps d'un proche décédé lors d'une attaque contre une école dans la nuit du 9 au 10 août. (OMAR AL-QATTAA / AFP)

Le bilan a été démenti par l’armée israélienne, qui n’a toutefois pas donné de nombre de victimes. Le chiffre avancé par le HamasCette affaire, invérifiable de source indépendante, est l’une des plus importantes depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par l’attaque terroriste du mouvement islamiste sur le sol israélien.

Le Hamas dénonce « une escalade dangereuse »

« Le massacre de l’école d’al-Tabi’een, dans le centre de la ville de Gaza, est un crime horrible qui représente une dangereuse escalade »Le Hamas a nié que l’école soit utilisée comme centre de commandement. La frappe, menée à l’aube, « Ils ont pris pour cible une école bondée, où se trouvaient des personnes déplacées, pendant les prières du matin »selon le mouvement islamiste.

L’Egypte a également fermement condamné l’attaque, qui selon elle est la preuve d’un « un mépris sans précédent » du droit international. La rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens, l’Italienne Francesca Albanese, a accusé Israël de « génocide » Les Palestiniens, sur X. Le Qatar a exigé « l’envoi d’enquêteurs indépendants de l’ONU pour enquêter sur le ciblage continu des écoles et des abris pour personnes déplacées par les forces d’occupation israéliennes ».

« Il n’y a aucune justification à ces massacres »a dénoncé sur X le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, en déclarant « horrifié par les images ». « Israël a commis un nouveau crime contre l’humanité »le ministère turc des Affaires étrangères a critiqué dans un communiqué, dénonçant, « encore une fois »la volonté du Premier ministre israélien « saboter les négociations sur un cessez-le-feu »Ces frappes interviennent alors qu’Israël a accepté vendredi de reprendre les discussions sur une trêve dans la bande de Gaza le 15 août, à la suite d’un appel urgent de pays médiateurs face au risque d’embrasement dans la région.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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