Près du tribunal où Donald Trump est jugé depuis le 15 avril, un homme, identifié depuis comme étant Maxwell Azzarello, s’est immolé par le feu et est décédé ce samedi.
La police et la presse américaine ont retracé le parcours de ce trentenaire, qui a tenté d’expliquer son geste à travers une forme de manifeste publié en ligne.
Ce texte dense et déroutant répertorie de multiples théories du complot.
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États-Unis : les déboires judiciaires de Donald Trump
Donald Trump comparaît actuellement à New York dans un procès inédit, ouvert le 15 avril. L’ancien président américain est accusé de paiements déguisés, destinés à acheter le silence d’une ancienne star du porno. En marge des audiences, un homme s’est immolé par le feu, vendredi, devant le tribunal. Quelques instants plus tôt, il aurait jeté en l’air des écrits contenant « théories du complot » selon la police.
Un manifeste qui dévoile les théories du complot
Rapidement pris en charge par les secours, l’homme qui a commis cet acte était dans un très mauvais état. « grave »mais « vivant », quand les secours sont arrivés. Transporté à l’hôpital, il est cependant décédé dans les heures qui ont suivi. La police, peu après les faits, a révélé son identité. L’auteur de cet acte s’appelait Maxwell Azzarello. Originaire de Floride, il est né en 1987.
Les médias américains rapportent que le trentenaire tenait une pancarte avant son immolation. On y trouvait une inscription faisant référence à une forme de manifeste expliquant ses actions. Cette publication très dense, environ 2 700 mots, est intitulée «Je me suis immolé par le feu à proximité du procès Trump». En lisant le texte, on découvre un homme tourmenté et confus, qui débite une série de théories bousculant les cercles conspirationnistes américains.
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« Cet acte de protestation extrême vise à attirer l’attention sur une découverte urgente et importante : nous sommes victimes d’une arnaque totalitaire, et notre propre gouvernement (ainsi que nombre de ses alliés) est sur le point de nous porter un coup apocalyptique. État fasciste, écrit notamment Maxwell Azzarello. Il a également affirmé que le gouvernement américain était impliqué dans « Schémas de Ponzi »mis en place pour contrôler les populations.
Le texte déroutant évoque les faillites bancaires de 2023, le Covid-19, des hommes d’affaires de premier plan (dont Mark Zuckerberg et Elon Musk), ainsi que des acteurs du monde des cryptomonnaies. Républicains et démocrates sont pointés du doigt, accusés de plonger le grand public dans une série de crises existentielles pour présenter un scénario apocalyptique. LE « élites »écrit Azzarello, colportait la peur dans le but de « pour engloutir toutes les richesses possibles, puis nous couper l’herbe sous le pied pour que nous puissions glisser dans une dystopie fasciste infernale. » L’auteur fait également des références surprenantes, puisqu’il va jusqu’à se comparer au personnage de Lisa Simpson dans l’épisode « Lisa l’iconoclaste ». Il fait un parallèle et explique qu’il essaie lui aussi « désespérément convaincre ses amis, sa famille et le grand public des preuves d’une arnaque totalitaire. »
Une visite dans un hôpital psychiatrique en 2023
L’immolation de Maxwell Azzarello, notent les médias outre-Atlantique, n’est pas présentée comme un acte de soutien à Donald Trump, ni comme une dénonciation du procès contre lui. Selon les informations rapportées par la police, le trentenaire est arrivé à New York peu après le 13 avril, sans que sa famille en soit informée. Au cours de l’année écoulée, le trentenaire serait devenu plus instable. On apprend qu’il a été arrêté à trois reprises en 2023 pour des délits en Floride. Au cours de l’été, par exemple, il s’est présenté dans un hôtel en sous-vêtements, jurant tout en diffusant de la musique via un haut-parleur. En ligne, l’intéressé a également expliqué qu’en août 2023, il avait passé trois jours en hôpital psychiatrique.
Sur ses réseaux sociaux, Azzarello se décrit comme un passionné « échecs, écriture créative et poésie médiévale scandinave », noter le quotidien Le soir. L’année dernière, il a intenté une action en justice visant Bill Clinton ainsi qu’une centaine d’autres personnalités (dont les milliardaires Mark Cuban, Richard Branson et feu Ross Perot), complices de l’Arabie saoudite. Dans la question ? Leur participation présumée à un vaste stratagème frauduleux qui aurait duré plusieurs décennies.
La presse américaine, qui a scruté les publications en ligne de Maxwell Azzarelo, a constaté une évolution majeure dans ses messages. « La plupart de ses publications en ligne avant le printemps 2022 concernaient ses voyages et sa famille »faites-le glisser New York Times. La période où il semble être tombé dans la théorie complotiste correspond à celle du décès de sa mère, survenu en avril 2022 des suites d’une maladie pulmonaire.