Le principal suspect, un garçon de 17 ans dont les motivations ne sont pas encore connues, a été arrêté et placé en garde à vue.
Une attaque d’une rare violence. Deux enfants sont morts et onze personnes, dont neuf enfants, ont été blessées, lundi 29 juillet, lors d’une « attaque au couteau » dans une école de danse située dans la station balnéaire de Southport, à une vingtaine de kilomètres de Liverpool, dans le nord-ouest de l’Angleterre.
• Un agresseur de 17 ans
La police a arrêté un garçon de 17 ans et a déclaré avoir exclu à ce stade toute motivation terroriste, précisant que les motivations de l’agresseur présumé restaient « incertaines » à ce stade.
Peu après, les autorités ont indiqué que le suspect avait été placé en garde à vue. L’agresseur portait alors une cagoule et un masque, les mêmes que ceux utilisés pour se protéger du Covid. Selon plusieurs médias britanniques, dont le Guardian, il serait arrivé en taxi depuis Banks, un village voisin.
Selon la même source, la police a mené une perquisition autour de son domicile, dont les abords immédiats étaient fermés au public. « Nous sommes vraiment sous le choc », déplore un habitant du quartier.
• Jeunes victimes
Lors d’une conférence de presse plus tard dans la journée, la commissaire de police de Merseyside, Serena Kennedy, a donné plus de détails sur l’attaque.
« Les enfants participaient à un événement sur le thème de Taylor Swift dans une école de danse lorsque l’agresseur, armé d’un couteau, est entré dans le bâtiment et a commencé à attaquer les enfants à l’intérieur », a-t-elle déclaré.
Evoquant une « attaque féroce », elle a énuméré un lourd bilan : deux enfants tués, neuf autres blessés, dont six dans un état « critique », et deux adultes également blessés et dans un état grave, probablement en tentant de « protéger » les enfants. « Tous les blessés ont été poignardés », a-t-elle ajouté.
Dave Kitchin, le chef des services d’urgence locaux, a décrit la « scène dévastatrice » observée par les secours arrivés sur les lieux lors d’une conférence de presse. L’attaque « laissera une cicatrice durable sur notre communauté », a-t-il ajouté.
• Des témoins choqués
Dans les différents médias britanniques, de nombreux témoins choqués font état d’une attaque brutale. Dans le Guardian, Colin Parry, gérant d’un garage situé à proximité immédiate du lieu de l’attaque, décrit une scène de chaos.
« Je suis sorti et il y avait deux ou trois enfants allongés sur le sol. Je veux dire, c’est une attaque frénétique. Ce n’est pas une attaque au couteau. Il est devenu fou, le garçon est devenu fou », a-t-il déclaré.
Il a également expliqué que l’agresseur s’en est pris à une adolescente qui tentait de mettre en sécurité plusieurs des victimes. « Il l’a également poignardée dans le dos alors qu’elle tentait de secourir les autres enfants », a-t-il ajouté.
Plusieurs témoins ont également décrit les « cris » des femmes accourues sur les lieux après avoir entendu parler de l’attaque. Bare Varathan, un commerçant local, a déclaré à l’agence de presse PA avoir vu « sept à dix enfants » à l’extérieur du bâtiment, « blessés et en sang ».
• Réactions émotionnelles
Le roi Charles III a présenté ses « plus sincères condoléances, ses prières et sa plus profonde sympathie » dans un communiqué, qualifiant l’incident de « totalement horrible ».
Le prince William et son épouse Kate ont écrit sur X que « en tant que parents, nous ne pouvons pas imaginer ce que vivent les familles, les amis et les proches des personnes tuées et blessées à Southport ».
De son côté, Keir Starmer, le nouveau Premier ministre britannique, s’est dit « profondément choqué » par l’attaque. « Les événements d’aujourd’hui sont vraiment horribles et je sais que tout le pays est profondément choqué », a-t-il déclaré.
Le Royaume-Uni, où le port d’armes à feu est strictement limité, connaît une recrudescence des violences au couteau (agressions de personnes, cambriolages…), qui impliquent souvent des jeunes.
Ils ont augmenté de 7%, à près de 50 000 l’année dernière, par rapport à 2022, et ont presque doublé en dix ans, selon l’Office national des statistiques.