Sept Israéliens ont été arrêtés lundi par la police de l’Etat hébreu, accusés d’espionnage pour avoir recueilli des informations « sensibles » sur des bases militaires et des sites énergétiques au profit de l’Iran.
« L’une des affaires (d’espionnage) les plus graves de ces dernières années. »
La police israélienne a annoncé lundi avoir arrêté sept Israéliens accusés d’espionnage pour le compte de l’Iran en collectant des informations « sensibles » sur des bases militaires et des sites énergétiques.
Cinq adultes et deux mineurs
Dans le détail, cinq adultes et deux mineurs ont été recrutés par des agents des services de renseignement iraniens et les informations qu’ils ont recueillies « ont causé des dommages à la sécurité », a indiqué la police dans un communiqué.
« Ce réseau était chargé de collecter des informations sensibles sur les bases (militaires) des Forces de défense israéliennes et les infrastructures énergétiques », a-t-elle confirmé.
Ils devraient être formellement inculpés vendredi, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué séparé, soulignant qu’il s’agissait de « l’une des affaires les plus graves de ces dernières années » en matière d’espionnage en Israël.
Originaires de Haïfa et du nord du pays, ils ont été arrêtés lors d’une opération conjointe de la police, des services de renseignement intérieurs (Shin Bet) et de l’armée après plus de deux ans d’enquête.
Une récompense de plusieurs centaines de milliers de dollars
Selon les enquêteurs, le réseau a mené de vastes missions de reconnaissance sur des bases militaires à travers le pays, en se concentrant sur les sites de l’armée de l’air et de la marine, les ports, les bases du système de défense antimissile Dôme de fer et les infrastructures énergétiques comme la centrale électrique de Hadera (nord).
Ils auraient également recueilli des informations sur des ressortissants israéliens. Ils auraient reçu plusieurs centaines de milliers de dollars pour ces missions, notamment en cryptomonnaie.
Les membres du réseau étaient conscients que les informations recueillies « menaçaient la sécurité nationale et pourraient potentiellement faciliter les attaques de missiles ennemis », a déclaré la police.