Ce que l’on sait de l’accident d’avion qui a tué 61 personnes dans la banlieue de Sao Paulo
Ce qui s’est passé?
Vendredi après-midi, un avion de ligne s’est écrasé dans la banlieue de Sao Paulo, près de Vinhedo. La compagnie aérienne Voepass a déclaré : « Nous avons le regret d’annoncer que les 61 personnes à bord du vol 2283 sont mortes sur place. » Des images dramatiques sur les réseaux sociaux ont montré l’avion tombant du ciel et l’épave en flammes. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a observé une minute de silence, annonçant : « Je voudrais que tout le monde se lève et observe une minute de silence, car un avion vient de s’écraser dans la ville de Vinhedo… et il semble que tout le monde soit mort. »
La boîte noire a-t-elle été retrouvée ?
Les secours ont rapidement maîtrisé l’incendie et les autorités ont récupéré la boîte noire sur le lieu du crash, a déclaré le secrétaire à la sécurité de Sao Paulo, Guilherme Derrite, lors d’une conférence de presse. Les raisons de la chute rapide de l’appareil restent à déterminer.
Ce que l’on sait jusqu’à présent, c’est que l’avion a chuté de 5 200 mètres en une minute seulement avant de s’écraser dans une zone résidentielle. Le vol avait décollé de Cascavel, dans l’État du Paraná, à destination de Guarulhos, dans l’État de Sao Paulo. L’avion a perdu le signal peu avant 13h30, heure locale. Selon les données de Flightradar24L’avion a commencé à perdre de l’altitude une minute et demie avant le crash, donc c’est arrivé très vite.
L’avion volait à 5 200 mètres d’altitude jusqu’à 13 h 21, avant de descendre d’environ 75 mètres en dix secondes, puis de remonter d’environ 120 mètres en huit secondes. Huit secondes plus tard, il perdait près de 600 mètres et, une minute plus tard, il touchait le sol. La dernière transmission de données de l’avion a eu lieu à 13 h 22.
Qui était à bord ?
L’avion transportait 57 passagers et 4 membres d’équipage, selon la compagnie aérienne, qui a publié sur son site Internet la liste des personnes à bord. « Les corps des victimes sont en cours de transfert à l’Institut médico-légal de Campinas pour identification », a déclaré Guilherme Derrite.
Une équipe médicale est sur place pour aider à identifier les victimes, dont beaucoup sont trop gravement brûlées pour être identifiées visuellement. Les premiers corps ont été retirés et les familles sont invitées à fournir des documents médicaux tels que des radiographies, des examens médicaux ou dentaires pour aider à l’identification, selon un communiqué du gouvernement de l’État de Sao Paulo.
Quand et où l’accident s’est-il produit ?
L’accident s’est produit vendredi après-midi, avant 13h30 heure locale. L’avion a perdu le contact peu avant cette heure. L’épave a été retrouvée dans un quartier très résidentiel de Vinhedo, une ville située à l’intérieur de l’État de Sao Paulo, à environ 80 kilomètres de la capitale de l’État.
Un habitant a décrit la scène en ces termes : « J’ai vu l’avion partir en vrille avant qu’il ne s’écrase. Ce fut un moment de panique pour toute la ville. » Aucune victime au sol n’a toutefois été signalée. Les autorités ont confirmé que toutes les personnes touchées par le crash se trouvaient à bord de l’avion. Les opérations de secours se sont concentrées sur la gestion des risques d’incendie et la récupération des corps.
Que savons-nous de l’avion ?
L’ATR 72-500 impliqué dans l’accident a été fabriqué en 2010 et acquis par la compagnie aérienne Voepass en septembre 2022. Le constructeur, ATR, est une joint-venture européenne entre Airbus (France) et Leonardo (Italie). Selon les données d’immatriculation, l’avion était enregistré pour le transport aérien mais avait été « refusé pour des opérations de taxi aérien ». Les raisons de cette décision ne sont pas claires à ce stade.
ATR a déclaré à CNN qu’elle était au courant du crash et qu’elle soutenait les enquêteurs : « Nous avons été informés de l’accident survenu à Vinhedo, au Brésil, impliquant un ATR 72-500. Nos pensées vont aux personnes touchées par cet événement. Les spécialistes d’ATR sont pleinement engagés à soutenir l’enquête et le client. » L’avion avait un bon dossier de maintenance, mais la cause du crash reste inconnue.
