JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
A Grenoble, ce dimanche 8 septembre, un agent municipal a été abattu après avoir tenté de maîtriser l’auteur d’un accident. (Photo d’illustration)
DIVERS – Tué en voulant aider les forces de l’ordre. Près de la mairie de Grenoble, un employé municipal est décédé ce dimanche 8 septembre, après avoir été grièvement blessé par balles alors qu’il tentait d’empêcher l’auteur d’un accident de la route de prendre la fuite, a indiqué le procureur de la République de la ville, Éric Vaillant. Le HuffPost revient à ce que nous savons.
• Ce qui s’est passé?
L’incident s’est produit dimanche vers 7h30 du matin. Une Audi RS3 bleue immatriculée en Pologne a percuté une voiture Peugeot conduite par une personne âgée après avoir grillé un feu rouge. Le procureur a précisé plus tard que le conducteur du véhicule était ivre.
Témoin de la scène, l’agent municipal de 49 ans est alors sorti de son véhicule de service, a interpellé le conducteur de l’Audi, et une altercation a eu lieu entre les deux hommes.
C’est à ce moment-là « Le responsable de l’accident a tiré deux coups de feu sur l’employé municipal qui tentait de l’empêcher de fuir »Le parquet a déclaré à la presse, confirmant une information du journal Le Dauphiné Libéré. Deux douilles de calibre 9 mm ont été retrouvées sur les lieux, a ajouté une source policière.
L’agent municipal a été touché au thorax et a été transporté au CHU de Grenoble. Son décès a été constaté en début d’après-midi. Il était père de deux enfants. Quant à la conductrice du véhicule percuté, une femme âgée, elle n’a été que légèrement blessée, selon une source policière. Elle a écopé de six jours d’interruption temporaire de travail, a précisé le parquet.
• Que savons-nous du tireur ?
L’identité du tireur n’est pas connue à ce stade. « Le parquet a transmis l’enquête aux policiers du SLPJ de Grenoble, qui recherchent activement le tireur »a ajouté le procureur de la République de Grenoble.
• Quelles réactions ?
« La ville de Grenoble, l’ensemble de ses agents et élus sont sous le choc de cet acte inqualifiable d’une violence extrême, qui a visé l’un de ses agents qui exerçait ses fonctions municipales ce dimanche matin. »a réagi Éric Piolle, le maire de la ville, sur X (ex-Twitter). « Aujourd’hui, c’est tout le service public qui est mis à mal », a-t-il précisé, avant d’annoncer que la ville de Grenoble ouvrira lundi une cellule de suivi psychologique.
Lors d’une conférence de presse, le maire a précisé que «Tout a été fait pour arrêter l’auteur de ce crime atroce»Interrogé sur un éventuel lien entre les faits et le trafic de drogue qui sévit dans la ville, Éric Piolle a souligné que« on ne sait jamais ce qui peut arriver » lors d’une intervention sur les lieux d’un accident.
Et d’ajouter : « Il s’avère que cela n’a rien à voir avec les règlements de compte au sein du trafic, et en même temps, cela y est tout à fait lié. Car comment se fait-il que nous soyons armés dans la rue et que nous soyons suffisamment stupides pour tirer à 7 heures du matin sur quelqu’un qui est venu nous aider ? La colère est énorme. »
Au niveau national, la secrétaire nationale des écologistes Marine Tondelier a assuré « sa famille, ses proches et toute la population grenobloise en deuil » de tout le soutien de sa famille politique.
Le président contesté du parti Les Républicains, Éric Ciotti, a dénoncé « un nouveau drame qui reflète l’explosion de la violence et le manque d’autorité dans notre pays ». Cet article de presse « révèle la violence aveugle et gratuite subie par tous ceux qui défendent l’intérêt général »a estimé la députée LR du Doubs Annie Genevard.
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