Selon nos confrères de RTL, ce Superéthanol 85 est actuellement en préparation.
Combien cela coûtera-t-il ?
Alors que le E85 se vend en moyenne à 90 centimes le litre, sa nouvelle version coûtera environ 1 euro le litre. Bien moins cher que l’essence, avec du sans plomb 95 E10 à 1,9042 en moyenne actuellement et du diesel, carburant le plus consommé en France, à environ 1,75 euro le litre.
Des prix qui tendent à augmenter depuis le début de l’année puisque le baril de pétrole est passé à 9 dollars depuis janvier, passant de 79 à 88 dollars. Le contexte géopolitique n’y est pas étranger, tout comme « La consommation mondiale de pétrole brut augmente, cette demande venant principalement d’Asie »souligne Olivier Gantois, président de l’Ufip Énergies et Mobilités.
Mais aussi une hausse des prix à la pompe en fonction du taux de change euro-dollar qui connaît une évolution plutôt défavorable.
De quoi sera-t-il fait ?
Ce nouveau carburant aura d’autres avantages, notamment environnementaux. Bonne nouvelle car l’Union européenne a adopté en 2023 un règlement qui interdira la vente de voitures neuves émettant du CO2 fossile à l’échappement à partir de 2035. Il est donc impossible de mettre de l’E85 actuel dans ces modèles car il contient de l’essence SP 95.
Pour les automobilistes, au volant, rien ne change et la consommation restera similaire. Mais, comme l’explique Nicolas Kurtsoglou, responsable carburant chez Bioéthanol France, dans ce dérivé de l’E85 « la partie classique des combustibles fossiles » ce qui représente 15% du contenu sera remplacé « par 15% de carburant renouvelable » ce qui peut être fait « à partir d’huile de cuisson usagée ». « Et à la finil souligne, nous avons un E85 qui est issu à 100% de la biomasse », car les 85 % d’éthanol restants proviennent de céréales ou de betteraves. Sa composition varie selon la saisonnalité des matières premières.
Autrement dit, ce nouveau carburant sera entièrement renouvelable et permettra réduire de 70% Émissions de CO2 par rapport à l’essence. « Et de 90% à 98%, les émissions d’oxydes d’azote et de particules dans l’empreinte globale, c’est-à-dire incluant la production du carburant et sa consommation »soutient Nicolas Kurtsoglou.
Comment l’utiliser?
Pour l’utiliser, l’automobiliste doit disposer d’un véhicule essence flex-E85 d’origine ou d’un véhicule essence équipé d’un bloc E85 homologué.
Si cette nouvelle version de l’E85 est disponible en Californie, elle doit encore obtenir l’approbation de la Commission européenne avant d’être proposée dans les gares françaises. « D’ici 2025 peut-être »indique Nicolas Kurtsoglou sans certitude.