Le procureur de la République de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et le commandant de la gendarmerie guadeloupéenne ont livré mardi les premiers éléments de l’enquête ouverte après la découverte des corps décapités de deux enfants, âgés d’un an et quatre ans, dans la nuit du lundi 4 novembre au mardi 5 novembre à Sainte-Rose (Basse-Terre).
Voici ce que nous savons.
Des corps d’enfants découverts dans les toilettes
Les deux enfants ont été retrouvés morts « dans la salle de bain à la maison » par leur père, a détaillé Caroline Calbo, procureure de la République de Pointe-à-Pitre, lors d’une conférence de presse.
« Le double homicide a été confirmé à 3h25 du matin » a commenté le général Christophe Perret, commandant de la gendarmerie guadeloupéenne, cité par la radio RCI. La patrouille qui s’est rendue sur place a découvert les deux enfants décapités dans les toilettes.
« Une arme blanche a été trouvée sur les lieux et va être analysée. La maison était en grand désordre à l’intérieur du logement », a ajouté Caroline Calbo, selon RCI. « Sous le choc », le père, qui travaillait de nuit et a donné l’alerte, a été pris en charge par les secours. Il a également été interrogé par les autorités.
La mère arrêtée très rapidement
La mère des deux enfants, marchant nue dans les rues de la commune, selon le compte rendu de la conférence de presse de Guadeloupe la 1ère, a été interpellée peu après. « Une deuxième équipe a été dépêchée et l’interpellation a eu lieu à 3h45. Compte tenu de l’état délirant de la personne, le pistolet à impulsions électriques a été utilisé », a déclaré le général Christophe Perret selon RCI.
La mère a été hospitalisée sous la contrainte, a expliqué Caroline Calbo.
Une famille « inconnue de la justice »
L’enquête pour « assassinat par ascendant sur mineurs de moins de 15 ans » a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre. Les autopsies des deux corps seront pratiquées mercredi et jeudi selon le procureur de la République.
« La famille était inconnue de la justice, que ce soit dans le cadre d’une procédure pénale ou dans l’assistance éducative », a précisé Caroline Calbo, tel que retranscrit par RCI.
Une unité psychologique a été ouverte dans l’école que fréquentait l’enfant de quatre ans, a appris l’AFP auprès du rectorat. « Le préfet a également activé une cellule médico-psychologique accessible à tous », selon le procureur.