ce qu’a dit le patron de la gendarmerie aux enquêteurs lors de sa venue au Vernet
Le général Christian Rodriguez s’est exprimé ce jeudi 4 avril sur l’aspect tactique et l’aspect juridique de la mort d’Émile. Il a également salué l’implication sans faille des 160 militaires déployés sur le terrain.
Son arrivée était annoncée depuis samedi 30 mars et elle s’est finalement concrétisée ce jeudi 4 avril. Le général Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, a passé quelques heures dans les Alpes-de-Haute-Provence. Arrivé en fin de matinée à la caserne Béal à Digne-les-Bains, le patron des gendarmes a été accueilli par le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence.
Apporter un soutien à la police
Le général de division Arnaud Browaëys, commandant de la région de gendarmerie Provence-Alpes-Côte d’Azur, et le colonel Christophe Berthelin, chef de la section de recherches de Marseille, étaient également présents pour cette grande visite. Chacun n’avait qu’une envie : prouver l’implication illimitée des militaires impliqués dans l’affaire Émile pendant près de neuf mois.
« Un leader est fait pour être au cœur de l’action. C’est ce qu’a voulu faire le général Christian Rodriguez», a réagi le colonel Pierre-Yves Bardy ce jeudi soir sur BFM DICI.
A 13 heures, l’hélicoptère transportant le directeur général de la gendarmerie se pose à Vernet, à proximité immédiate de la zone gelée où enquêteurs et membres de l’IRCGN tentent depuis quatre jours de retrouver d’autres ossements du petit Émile, dont le crâne et des vêtements ont déjà été découverts samedi puis lundi.
« Le général Christian Rodriguez est venu apporter un soutien sans faille aux équipes qui travaillent jour et nuit depuis samedi. Au total, ils sont 160 militaires qui n’ont qu’un seul objectif, apporter des réponses aux proches du petit garçon et aux habitants de la zone. village qui doit trouver une vraie tranquillité. La nuit, quand il gèle et que les soldats continuent de travailler, c’est à Émile qu’ils pensent », déclare avec sérieux le colonel Pierre-Yves Bardy.
Il souligne la grande attention dont a semblé faire preuve le général Rodriguez : « Il a salué tout le monde, sans distinction. Il a également assuré aux enquêteurs que nous pourrions bénéficier de tous les moyens possibles pour mener à bien notre mission, à savoir la recherche de la vérité sur la mort du petit Émile. Ces paroles et cette attitude nous ont fait beaucoup de bien. »
Nouvelle recherche ce vendredi
Concernant le dispositif déployé dans le Haut-Vernet dans le secteur des 4 Chemins, ce vendredi 5 avril, ce sera similaire aux autres jours. Et après? « Nous travaillons au jour le jour en fonction de ce que nous recherchons. Les conseils du général Rodriguez ont également été bénéfiques », souligne le colonel Pierre-Yves Bardy.
Concernant la possibilité que les perquisitions citoyennes, encadrées par des gendarmes, aient manqué le corps du petit garçon en juillet dernier, le commandant du groupement des Alpes-de-Haute-Provence assure que « le sujet n’a pas du tout été évoqué aujourd’hui ».
« Ce n’était pas le but de cette visite », poursuit le militaire, qui refuse finalement de commenter « l’enquête en cours qui se poursuit et qui est loin d’être terminée ». Depuis dimanche, les enquêteurs et l’IRCGN mènent des recherches intensives sur une large zone du Haut-Vernet pour retrouver le reste des ossements du petit Émile.
Mardi soir, le procureur de la République d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon a rappelé que trois hypothèses restent possibles pour expliquer la mort de l’enfant : accident seul, homicide involontaire ou meurtre.