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« Ce procès nous montre que la vie des enfants placés compte moins que celle des autres », dénonce une militante des droits de l’enfant.

Pendant sept ans, de 2010 à 2017, des familles d’Indre, de Haute-Vienne et de Creuse ont accueilli des dizaines d’enfants sans autorisation, suivies par l’Aide à l’enfance du Nord.

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Lyes Louffok, militant français des droits de l'enfant et essayiste lors d'un rassemblement près de l'Assemblée nationale à Paris le 7 mai 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

« C’est un système qui s’essouffle, qui n’est plus en mesure de remplir sa mission première, qui est de protéger » mineurs, a déclaré sur franceinfo l’un des membres fondateurs du Comité de vigilance des enfants placés Lyes Louffok alors que le procès de 19 personnes, jugées pour avoir accueilli des mineurs sans autorisation, s’est ouvert lundi 14 octobre à Châteauroux (Indre), dont certains ont subi des blessures physiques. et la violence psychologique, l’humiliation et le travail forcé. « Cet essai doit permettre d’améliorer considérablement notre système, notamment pour les générations futures »il a plaidé.

Entre 2010 et 2017, des dizaines d’enfants ont été confiés illégalement par l’Aide à l’enfance (ASE) du Nord à la structure « Enfance et Bien-Être » de l’Indre, qui ne disposait pas de l’agrément requis. « Il y a effectivement une négligence évidente de la part du département dans cette situation »UN « Je m’en fous du département »a-t-il affirmé, alors que le département du Nord comptait 22 837 enfants sous mesures de protection en septembre, dont 12 805 placés en famille d’accueil ou en foyer, soit le département avec « le taux le plus élevé d’enfants pris en charge » de France, observe Lyes Louffok.

Plus d’un « signifie problème »l’activiste y voit « problème systémique ». « En laissant le système se dégrader »Lyes Louffok a le sentiment « qu’il y a des vies qui valent moins que d’autres ». « Cet essai nous montre que la vie des enfants pris en charge compte moins que celle des autres »il a résumé. « Les dysfonctionnements de l’enfance sont de plus en plus documentés ces dernières années, ils sont nombreux et ils sont tous absolument catastrophiques »a déploré le militant des droits de l’enfant, appelant « évidemment pour des réformes ».

« Depuis les lois de décentralisation des années 1980, il est établi que les départements ont fait preuve d’une énorme négligence et d’une irresponsabilité envers les enfants pris en charge »a-t-il estimé. « Aujourd’hui, les départements ne peuvent plus assumer cette politique publique »il a ajouté. Selon lui, si « La recentralisation est un préalable » OMS « permettrait au Parlement de contrôler l’action du gouvernement en matière de protection de l’enfance et de voter les budgets de manière uniforme sur l’ensemble du territoire »elle ne peut pas être « une solution miracle ». « Ce n’est pas suffisantcomme, il a appuyé. Il plaide pour la création d’un « organisme national de contrôle indépendant » responsable de « vérifier que les enfants sont traités correctement et que leurs droits sont respectés dans les foyers et dans les familles d’accueil ».

Le militant des droits de l’enfant a également appelé le nouveau ministre des Solidarités Paul Christophe « prendre ses responsabilités » Et « pour enfin publier les décrets d’application de la loi 2022, notamment pour créer ce fichier national » des agréments pour les assistants familiaux afin de mieux contrôler ceux qui travaillent dans plusieurs services, ou qui pourraient changer de service après un retrait d’agrément.

Cammile Bussière

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