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ce port méditerranéen se prépare à entrer dans une nouvelle dimension

Les travaux d’extension du port entrepris en 2019 doivent s’achever en 2026. Un chantier colossal d’un montant total de 600 millions d’euros. Il doit permettre au 3ème port français de la Méditerranée de franchir une nouvelle étape et de se tourner vers les filières d’avenir.

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Les chiffres donnent une idée du chantier titanesque débuté en 2019. La superficie de la zone portuaire doit être multipliée presque par 4. Elle atteindra 220 hectares en 2026. L’approfondissement du bassin portuaire a nécessité l’extraction de 8 millions de m3. Au total, 600 millions d’euros auront été investis pour permettre à Port-La Nouvelle de se positionner dans le secteur de la transition énergétique.

L’un des enjeux de ces travaux est de faciliter l’accostage des navires à fort tirant d’eau. La profondeur du bassin passera à terme de 8 mètres à 16 mètres, indique Roman Stega, directeur technique du port. Jusqu’à présent, les navires transportant des hydrocarbures devaient passer par le « sealine », un pipeline sous-marin offshore, pour acheminer leurs cargaisons. Le bassin portuaire n’était pas assez profond et ne pouvait pas les accueillir. Une fragilité : en cas de mer trop agitée, les opérations étaient retardées ; désormais, en 2026, ces vraquiers liquides pourront venir, à l’abri des digues, effectuer des opérations.

La nouvelle jetée de 140 mètres en construction sera donc une garantie d’approvisionnement des cuves du port.

Parallèlement, deux nouveaux quais permettront aux navires de bénéficier de plus de 400 mètres de quai supplémentaires.

  • Une taupe de marchandises en vrac destinée entre autres aux céréales de 15 hectares.
  • Une taupe « verte » spécifique pour l’assemblage d’éoliennes offshore. Sept hectares sont déjà en service pour un total de 30 hectares prévus à l’horizon 2026.

Ce qui nous intéresse, c’est moins de tonnage que les activités à forte valeur ajoutée. Port-La Nouvelle doit être le port de la transition énergétique.

Hans Kerstens, directeur général du port de Port-La Nouvelle

Le directeur général du port, Hans Kerstens, insiste sur la volonté de la Semop, la société d’économie mixte qui gère le port, et des collectivités – au premier rang desquelles la région Occitanie – de faire de Port-La Nouvelle une vitrine de la transition énergétique.

Sur la nouvelle taupe verte, les flotteurs, pales et gigantesques nacelles des trois premières éoliennes offshore bouchent déjà l’horizon. Un chantier qui impressionne. De nombreux autres projets devraient suivre : trois fermes pilotes expérimentales dotées chacune de trois éoliennes devraient bientôt entrer en service. Juste un avant-goût de l’activité trépidante prédite par Hans Herstens : « Le volume de l’activité est moins important que sa qualité. Ce ne sont pas les trafics historiques que nous voulons mais ceux à forte valeur ajoutée, des trafics comme le charbon qui ne nous intéressent pas.»

La moitié des 8 millions de m3 les matériaux extraits des fonds marins ont permis de construire les deux môles, mais aussi une immense réserve foncière de 70 hectares. Ce port intérieur est destiné à faciliter l’installation des entreprises liées à l’activité portuaire. Premier sur scène Hyd’occ.

L’entreprise ambitionne de devenir le premier producteur français d’hydrogène vert avec 3 000 tonnes. L’unité de production devrait ouvrir ses portes en 2025. Port-la-Nouvelle, troisième port français méditerranéen après Fos et Sète, veut voir l’avenir sous un feu vert.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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