BChaussures aux pieds et casquette à l’envers sur la tête, Alexandre Gomez, 26 ans, ne s’intéressait pas particulièrement à l’art avant de se mettre à dessiner sur des chaussures avec de la peinture il y a trois ans. Originaire de Périgueux (Dordogne), cet ingénieur en climatisation de la SNCF parle aujourd’hui d’une véritable passion.
« Au commencement…
BChaussures aux pieds et casquette à l’envers sur la tête, Alexandre Gomez, 26 ans, ne s’intéressait pas particulièrement à l’art avant de se mettre à dessiner sur des chaussures avec de la peinture il y a trois ans. Originaire de Périgueux (Dordogne), cet ingénieur en climatisation de la SNCF parle aujourd’hui d’une véritable passion.
« Au début, je dessinais dans un cahier »
« Tout a commencé grâce aux réseaux sociaux », explique-t-il. Le Périgourdin tombait régulièrement sur des vidéos de customisation de chaussures. À cette époque, sa compagne était absente certains soirs pour raisons professionnelles. « Au début, je dessinais dans un carnet à la tombée de la nuit. Puis, pour la première fois, j’ai peint une de mes paires », confie-t-il.
Petit à petit, le jeune homme propose ses premières créations sur un site de vente d’occasion. « J’achetais des paires et les revendais personnalisées sur Vinted. » En parallèle, il transforme aussi les baskets de ses amis.
« Cela représente entre dix et quinze heures de travail par semaine. »
Aujourd’hui, le rythme est plus soutenu. Il produit une paire par semaine : « Cela représente entre dix et quinze heures de travail par semaine. » Entre cinq et huit heures par chaussure.
Un atelier de 5 m²
Installé dans une cité de Périgueux, Alexandre Gomez peint dans un cabanon de 5 m² aménagé dans un coin de son jardin. A l’intérieur, on trouve des pots de peinture adaptés au cuir, des pinceaux, un aérographe, ainsi que tout l’attirail créatif. Il utilise le pinceau pour les détails. « Les poils les plus fins mesurent 1 mm », explique-t-il. Mais pour les aplats (surfaces de couleur uniforme) et les dégradés, il préfère l’aérographe, qui garantit un effet plus flamboyant.
Mais Alexandre Gomez ne s’arrête pas là. Sur une étagère en hauteur, des produits d’entretien maison sont rangés dans un sac en papier kraft. « Je propose mon propre produit, montre-t-il. Il est à base d’huile d’arbre à thé », car de nombreuses clientes me demandaient comment nettoyer leurs paires.
Tout un processus
« On me demande surtout des mangas ou des Disney. Le client choisit un personnage, un univers, et me donne carte blanche », explique-t-il.
Alexandre Gomez puise son inspiration sur Internet, puis il crée un prototype sur sa tablette numérique. Une étape indispensable à toute création. Ensuite, les baskets sont plongées dans une cuve d’acétone pour « retirer la couche de vernis appliquée en usine » et permettre à la peinture d’adhérer au cuir. L’artiste amateur s’empare de la première paire qu’il a personnalisée. « Trois ans plus tard, les baskets sont poussiéreuses, mais la peinture est intacte. Les chaussures seront mortes avant de s’effriter », sourit-il.
Pour l’instant, le Périgourdin ne travaille que le cuir, mais il envisage de développer son art sur le textile : « Je n’ai réalisé que des logos sur ce type de tissu, pas de véritable dessin. »
Malgré le succès de ses créations, il n’imagine pas en faire son activité professionnelle à plein temps, faute de stabilité financière.
Pour découvrir le travail d’Alexandre Gomez, rendez-vous sur son compte Instagram : owl_snkrs