Ce Périgourdin d’adoption espère devenir Mister Gay Monde 2024
DDans le Pays Foyen, à quelques kilomètres de la Gironde, on ne présente plus Luc de Muelenaere. Peintre et sculpteur, mais aussi gérant du bar Le Bateleur, où il propose un cabaret drag, à Villefranche-de-Lonchat (Dordogne). Le Périgord de 41 ans pourrait bien avoir une toute autre réputation. Dès le mercredi 21 août, Luc de Muelenaere…
DDans le Pays Foyen à quelques kilomètres de la Gironde, on ne présente plus Luc de Muelenaere. Peintre et sculpteur, mais aussi gérant du bar Le Bateleur, où il propose un cabaret drag, à Villefranche-de-Lonchat (Dordogne). Le Périgord de 41 ans pourrait bien avoir une toute autre réputation. Dès mercredi 21 août, Luc de Muelenaere participera au concours Mister Gay World (NDLR : un concours international de beauté réservé aux hommes gays), à Newcastle, en Angleterre. Il représentera son pays natal, l’Afrique du Sud.
Né d’un père belge et d’une mère sud-africaine, le quadragénaire est arrivé en France à 25 ans. Voilà maintenant neuf ans que la route de Luc de Muelenaere a croisé celle du concours Mister Gay World : « Je connais les organisateurs et j’ai donc sponsorisé l’événement en réalisant les trophées des différents lauréats », souligne le candidat.
Enregistré à son insu
Mais cette année, ses amis ont décidé de l’inscrire à son insu : « Ils m’ont appelé et m’ont dit : ‘tu es inscrit, maintenant tu dis oui ou non’ », s’amuse l’artiste. Pour représenter son pays, il n’y a pas de sélection interne car il y a trop peu de candidats. En effet, seuls 12 candidats concourront pour l’édition 2024 du concours international.
« Je ne mange que du thon »
Luc de Muelenaere s’envolera (à ses frais) pour Newcastle deux jours avant le début de la compétition : « J’y vais plus tôt pour prendre mes marques car nous sommes hébergés dans le château d’Harry Potter », plaisante-t-il. Pour se donner toutes ses chances, il n’hésite pas à faire des sacrifices. « Je fais beaucoup de sport et je ne mange que du thon pour perdre du poids », décrit-il.
Luc de Muelenaere a également mis les petits plats dans les grands sur la tenue : « Je fais venir Jérôme, un ami créateur. Avec un peu d’aide de ma voisine Gwen, j’aurai au moins trois tenues. »
Huit tests
Chaque détail comptera, puisque les 12 candidats seront notés huit fois. D’abord par le public, dont le vote est ouvert du dimanche 4 août au dimanche 25 août. Les candidats seront ensuite jugés en fonction de leurs réseaux sociaux.
Ensuite, ils seront évalués sur un test écrit et un entretien individuel. Enfin, trois défilés attendent les candidats : en costume, en maillot de bain et dans une tenue de leur pays respectif. « Je compte réaliser un costume avec des logos de moi », ajoute le Villefranchois d’adoption.
La dernière épreuve est celle à laquelle Luc porte une attention particulière. Elle consiste à juger les mesures que les candidats mettent en place pour améliorer la condition de la communauté LGBTQI+. Le Périgourdin est confiant : « J’ai le cabaret drag, un espace pour que les personnes transgenres se sentent en sécurité et, en plus, j’organise une rencontre pour aider les étrangers de la communauté à s’adapter en France (1). Je suis différent des autres candidats, mais j’ai toutes mes chances. En tout cas, je veux remporter le titre », conclut-il.
(1) Elle aura lieu à la galerie l’app’Art à Périgueux (10, rue Arago), le lundi 12 août de 14h à 16h