Avec un rendement moyen de 6% par an, ce nouveau type d’investissement séduit de plus en plus de Français.
Et s’il était temps d’investir… dans un hangar. « Cela peut paraître surprenant au premier abord, commence Laurent Fages, gérant à la Centrale des SCPI, une plateforme spécialisée dans le secteur. En réalité, cela suscite de plus en plus de curiosité.
Avec l’explosion du e-commerce depuis 2020, des entreprises comme Amazon ou Cdiscount sont en quête de nouveaux centres de stockage ou de livraison. Certains Français investissent et aménagent des hangars pour ces grandes entreprises. Une démarche intéressante mais difficile d’accès : il faut trouver l’emplacement idéal, l’acheter, y faire construire un hangar, le mettre aux normes et trouver une entreprise qui accepte de l’exploiter. Et s’il existait un moyen plus simple ?
Des sociétés se sont spécialisées dans ce domaine pour simplifier drastiquement ce processus : les SCPI. Quatre lettres pour société d’investissement immobilier. L’idée est d’envoyer de l’argent à ces sociétés qui se chargent d’investir et de développer tout un portefeuille immobilier. Il n’y a aucune gestion à faire. Tout est géré par des sociétés. « Vous avez des SCPI qui peuvent être diversifiées (immobilier résidentiel, commercial, etc.) et d’autres qui peuvent être spécialisées dans un seul secteur comme la logistique », explique le spécialiste.
Investir son argent dans ces sociétés offre un avantage par rapport à ceux qui se lancent seuls. Investir seul dans un hangar représente un risque énorme : les périodes sans trouver de sociétés peuvent être très longues, il peut y avoir des travaux à réaliser qui vous feront perdre beaucoup d’argent. Alors que les SCPI ont un parc de bâtiments tellement important qu’un problème ici ou là n’a que peu d’impact.
La SCPI Logistique la plus connue s’appelle Activimmo, « c’est un pionnier dans le domaine. Ils se sont lancés en 2019 », précise Laurent Fages. Elle affiche un taux de rendement de 5,52 %. Ce qui signifie que chaque année l’investisseur recevra 5,52 % de ce qu’il a investi.
Ce placement ne fonctionne pas comme une capitalisation, mais plutôt comme une épargne, un placement. On obtient un rendement. « La SCPI est vraiment un placement classique avec un complément de revenu. Elle est faite pour avoir un revenu. Elle a été conçue pour ça », ajoute Laurent Fages. Mais attention, c’est de l’immobilier. « Il ne faut pas le voir comme un placement sur un livret d’épargne par exemple. Quand on a de l’argent sur un livret d’épargne, on prend sa décision à 15h, à 15h01, l’argent est sur son compte. Dans une SCPI, il faut comprendre que c’est de l’immobilier, donc il y a des délais. Quand on revend, ça peut prendre un mois entre le moment où on vend et celui où on récupère l’argent. »
Pour investir, il faut acheter un ticket d’entrée. Pour Activimmo, il est de 6 100 euros. Mais d’autres SCPI proposent des taux bien inférieurs. Une fois ce ticket en poche, l’investisseur devient officiellement associé de la SCPI. Avec Activimmo, il percevra ses revenus au bout du sixième mois. « Mais nous sommes dans l’immobilier, prévient Laurent Fages. Il y a des risques de marché et il n’y a aucune garantie de capital. »
Le taux peut varier d’une année sur l’autre « de l’ordre de 0,2 à 0,3 % ». Même si le risque lié à ce chiffre est relativement faible. « Pour que le taux d’Activimmo baisse de moitié, cela voudrait dire que la moitié du parc immobilier a un problème. Cela paraît très irréaliste. »