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ce nouveau « plan climat populaire » salué par la métropole de Nantes

A l’occasion du renouvellement de cette feuille de route, la communauté souhaite que chacun se sente concerné par le sujet. Un conseil climatique sera mis en place. L’opposition dénonce un « double langage ».

Le Figaro Nantes

La métropole nantaise va se doter d’un nouveau plan climat, le troisième depuis 2007. Mais pas n’importe lequel. Cette fois, un nouvel aspect s’ajoute à cet outil désormais obligatoire qui vise à définir des objectifs stratégiques en matière de transition énergétique. C’est un « plan climat populaire ». C’est ce sur quoi Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole, a insisté lors d’une conférence de presse consacrée aux sujets abordés lors du prochain conseil métropolitain des 27 et 28 juin. Le projet de ce plan couvrant la période 2024-2030 y sera débattu.

Après avoir fixé le nouvel objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 46 % d’ici six ans, l’élu socialiste a insisté sur la mobilisation de tous dans cette démarche. « Un plan climat de cette nature peut très vite devenir très technique, pour ne pas dire très techno ; très dense, pour ne pas dire très incompréhensible ; très dense, pour ne pas dire très illisible”a-t-elle noté, tout en souhaitant le rendre accessible à tous. « Dans cette nouvelle étape, nous souhaitons vraiment donner cette dimension d’un plan climat populaire, dans le sens de la capacité de chacun à comprendre le chemin que nous proposons collectivement ».

Un changement « heureux » de société

« Nous travaillons depuis longtemps en métropole sur la question des modes de vie et notre défi est de nous lancer dans un changement de société qui soit heureux »a ajouté Tristan Riom, élu environnementaliste et vice-président métropolitain responsable du climat. « Nous devons passer d’un monde où la consommation est synonyme de liberté et d’épanouissement de soi à un monde où c’est l’autonomie collective et la consommation équitable qui nous permettent d’être heureux », il préconise. 98 actions ont été travaillées pendant six mois avec les acteurs locaux (chambres consulaires, associations militantes, représentants d’entreprises, etc.). Parmi les propositions, on retrouve notamment l’ambition de lancer des études pour un dispositif solaire, de créer un observatoire du microclimat urbain ou encore d’augmenter la part modale du vélo d’ici 2030. L’ambition visée dans ce domaine était initialement de 12% : « Le chemin que nous avons parcouru ensemble depuis le début du mandat nous permet d’annoncer que nous proposons d’aller plus loin sur ce sujet avec un objectif de 15% », s’est vanté Johanna Rolland, également maire de Nantes, saluant l’action du territoire depuis des années en matière de bifurcation écologique. En 2013, Nantes a été élue capitale verte européenne.

« Entre 2004 et 2024, nous avons réduit les émissions de gaz à effet de serre par habitant de 35 %. Objectivement, ce qui se passe dans cette métropole a un impact », s’est réjoui son adjoint Tristan Riom. Avant de qualifier ce sujet par une image : « Nous avons des agitateurs en bois qui travaillent sur la machine à café, nous pensons donc que le travail est terminé. Mais non, quand on regarde les données scientifiques, on est encore loin d’atteindre la neutralité carbone.. Il assure: « Si nous continuons au rythme actuel, nous atteindrons la neutralité carbone d’ici 2320, soit 270 ans de retard !


On a une gauche métropolitaine que je trouve un peu schizophrène sur ces sujets

Laurence Garnier, conseillère métropolitaine d’opposition LR à Nantes

D’autant que pour ce militant EELV, « le réchauffement climatique sera un accélérateur des inégalités sociales et face à cela, la transformation écologique permet d’avancer vers un monde plus égalitaire »C’est donc dans ce contexte qu’une « conseil climatique » sera lancée, avec les acteurs ayant participé à la co-construction du plan, dont l’adoption définitive sera votée au printemps 2025. Par ailleurs, des actions de sensibilisation menées auprès des scolaires et la labellisation des événements éco-culturels sera proposée, tout comme la participation de 1000 ménages chaque année à « les défis climatiques ».

« 1 000 sur 300 000, c’est 1 sur 300. L’ambition reste modeste », souligne Laurence Garnier, conseillère métropolitaine d’opposition et chef de file de l’opposition de centre droit à Nantes. Si son groupe votera sur la délibération concernant ce projet de Plan Territorial Climat Air Énergie (PCAET), elle ne manque pas de souligner un « double langage très préjudiciable ». « On a une gauche métropolitaine que je trouve un peu schizophrène sur ces sujets. En même temps, ils ont cette volonté d’impliquer davantage les habitants dans les initiatives du plan climat et en même temps, ce sont les mêmes qui continuent de stigmatiser nos concitoyens qui ont une maison individuelle, une voiture, un barbecue, voire une piscine. piscine . On ne peut donc pas à la fois transmettre ce message qui va dans le bon sens et avoir tout le temps ce message de stigmatisation.». Et craindre que « ce ne sont pas les PCAET participatifs qui remédieront à ce discours stigmatisant ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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