« Vous vouliez donner une bonne image pour terminer les qualifications à l’Euro, ça n’a pas du tout été le cas ce mardi soir en Irlande (1-3)…
Non, pas du tout, non. Je vais faire attention à mes mots, sinon je serai trop dur. On n’a pas été à la hauteur des attentes, c’est tout. Le point positif, c’est qu’on termine premier d’un groupe très difficile, paradoxalement, et qu’on sera donc tête de série à l’Euro 2025. Pour le reste, il y a eu un manque de détermination, d’engagement, de justesse technique. Tout ce qu’il faut dans le football pour être à la hauteur des attentes.
Avez-vous élevé la voix dans le vestiaire ?
Non, j’ai dit que la page des qualifications était tournée, je les ai félicités pour la première place, pas pour ce soir (Mardi). Chaque match est important pour les points FIFA, et cet objectif n’a pas été atteint ce soir. Cette défaite est logique, on a été plus que bousculés. On a fait une contre-performance, et je m’en excuse. Quand on change toute une équipe, ce n’est jamais facile pour ceux qui jouent, car il manque des automatismes. Mais ils sont aussi là pour performer et gagner leur place, pour montrer que le coach s’est trompé. On ne va pas tomber dans le catastrophisme ou s’alarmer, c’est une toute autre page qui va s’ouvrir. On sait à quoi s’attendre. On était peut-être un peu relâchés et la tête ailleurs. Même si ce n’était pas le mot d’ordre.
« Il faut être à 100% dans ce football féminin qui progresse »
Soutenez-vous la théorie de l’accident ?
Non, ce n’est pas un accident. On n’a juste pas pris le match comme on aurait dû le faire. Ça peut arriver à tout le monde, c’est arrivé à l’Espagne et à l’Allemagne la semaine dernière. Il faut être à 100% dans ce football féminin qui progresse.
A neuf jours du match d’ouverture contre la Colombie, cette défaite vous inquiète-t-elle ?
Non, il y a des munitions qui n’étaient pas là ce soir. J’ai gardé des joueuses importantes, disons même essentielles. Ce n’est pas une excuse. Mais il faut quand même être vigilant sur deux points, avoir des nouvelles rassurantes de Maëlle Lakrar (épaule gauche) et Sandy Baltimore (gêne au genou). Espérons qu’il s’agira plus d’une frayeur que d’un mal.
Eugénie Le Sommer n’a plus joué depuis le mois d’avril et sa blessure au genou droit. Elle a été épargnée ce mardi en raison d’une gêne à l’adducteur. Faut-il s’inquiéter de sa présence et de son rôle aux Jeux ?
Non, il ne faut pas s’inquiéter, mais ce qui est sûr, c’est qu’il faudra y aller très, très progressivement en termes de temps de jeu. En espérant qu’elle puisse nous apporter quelque chose à court terme dans un premier temps, et l’augmenter petit à petit. Ce qui veut dire qu’il faut aller loin dans la compétition. D’une certaine manière, Eugénie sera dépendante de nos bonnes performances. Elle sera notre joker, par la force des choses. On pourra compter sur elle pour son professionnalisme, sa façon de se préparer. Ce n’était pas le soir pour prendre des risques.
